Affaire du traiteur de Sara Netanyahu : négociation de peine avec les procureurs
D'après une chaîne israélienne, les discussions ont lieu en plus d'efforts d'arbitrage, afin d'éviter un long procès
Les procureurs ont repris les discussions avec l’épouse du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour parvenir à une négociation de peine dans une affaire de fraude qui la vise, a fait savoir la Treizième chaîne jeudi.
Sara Netanyahu et Ezra Saidoff, un ancien concierge de la résidence du Premier ministre, ont été accusés en juin de fraude et d’abus de confiance pour avoir utilisé plus de 80 000 euros de fonds publics pour commander des plats cuisinés lors qu’un chef était employé à temps plein dans la résidence.
D’après la chaîne israélienne, ces discussions sont menées conjointement à des tentatives d’arbitrage.
Selon la Douzième chaîne, les procureurs sont en désaccord avec le procureur général Avichai Mandelblit au sujet de l’affaire, les premiers demandant des aveux sur des actes criminels et le second souhaitant régler les accusations par un arbitrage et éviter ainsi un interminable procès.
Le mois dernier, la Treizième chaîne a fait savoir que les procureurs avaient rejeté trois propositions distinctes visant à régler l’affaire par voie d’arbitrage.
Le procès de Sara Netanyahu est distinct de celui de son mari, qui porte sur des soupçons selon lesquels le Premier ministre aurait accepté des pots-de-vin ou tenté d’obtenir des faveurs de magnats des médias en échange d’une couverture positive dans la presse.
Sara Netanyahu est également suspectée dans l’une de ces affaires. Elle est soupçonnée d’avoir joué un rôle dans la mise en place d’une couverture médiatique positive à l’encontre de sa famille sur le site d’information Walla. Shaul Elovitch, le propriétaire du site, aurait accordé au couple Netanyahu le contrôle éditorial de certains articles en échange d’avantages réglementaires mis en place par le Premier ministre.
Les Netanyahu ont nié tout acte répréhensible et se disent victimes d’une chasse aux sorcières politique menée par un média hostile de gauche.