Aliza Bin-Noun : il est “inadmissible et absurde” qu’Arte refuse la diffusion du documentaire
Dernière réaction en date, suite au refus de la chaîne de diffuser le documentaire “Les nouveaux visages de l’antisémitisme”, l'ambassadrice d'Israël se déclare “consternée”
Le film de 90mn intitulé « Les nouveaux visages de l’antisémitisme », réalisé par les documentaristes allemands Joachim Schroeder et Sophie Hafner, a été interdit de diffusion le 26 avril dernier par Alain Le Diberdier, directeur des programmes d’Arte. Le documentaire avait pourtant été commandé par la chaîne franco-allemande.
Le 14 juin, Aliza Bin-Noun s’est déclarée « stupéfait[e] et consterné[e] d’apprendre qu’Arte ait refusé de diffuser ce documentaire » qualifiant ce « refus » de « dissimulation de la réalité au public ». Cela est « inadmissible et absurde » martèle l’ambassadrice sur Twitter.
Ce documentaire remet en lumière les manifestations d’antisémitisme dans le monde musulman des banlieues, et dans les rangs de l’extrême-droite, en France et en Allemagne.
Alain Le Dibernier dit avoir refusé la diffusion pour des raisons formelles. Certes, il le considère comme un « brûlot », dit-il au Monde, « mais là n’est pas la question. Nous n’avons jamais eu peur de diffuser des films à thèse ». Selon lui, les réalisateurs n’ont pas respecté les procédures.
Inadmissible & absurde qu'@ARTEfr refuse de diffuser son propre documentaire sur l'antisémitisme en Europe. Le public fr a le droit à l'info pic.twitter.com/4l1RRiivRm
— Aliza Bin Noun (@AlizaBinNoun) June 14, 2017
« Je pense qu’ils n’ont pas apprécié que nous dressions la liste des actes antisémites et anti-sionistes commis en France depuis 2006 », explique Joachim Shroeder au quotidien Le Monde qui a réalisé une enquête à ce sujet.
Mettre en évidence les relations entre anti-sionisme et antisémitisme est justement l’un des angles d’attaques du film, pour lequel les réalisateurs se sont rendus en Israël et à Gaza « afin d’examiner les récits antisémites les plus communs ».