Amazon Web Services ouvrira des centres de données en Israël en 2023
La société technologique annonce son projet quelques semaines après la signature par Israël d'un accord de services sur cloud d'un milliard d'euros avec la société et Google
Amazon a annoncé vendredi qu’il ouvrira des centres de données en Israël en 2023, quelques semaines après que le pays a signé un accord de 4 milliards de NIS (un milliard d’euros) avec la filiale Web Services de l’entreprise et Google.
« Aujourd’hui, Amazon Web Services Inc, une société d’Amazon.com, a annoncé qu’elle ouvrira des infrastructures en Israël au cours du premier semestre 2023 », a déclaré AWS dans un communiqué vendredi, rapporte Reuters.
En avril, les deux entreprises de high-tech – AWS et Google – ont été sélectionnées comme les gagnantes de l’appel d’offres de 4 milliards de NIS pour construire et fournir des centres de données régionaux basés sur le cloud et des services à la nation.
Israël a signé les accords avec les sociétés en mai, ce qui, selon les responsables du ministère des Finances, garantira la continuité du service même si les géants de la technologie subissent des pressions pour boycotter le pays.
Ils construiront les centres de données et fourniront des services basés sur le cloud aux entités publiques locales, toutes les données étant sécurisées à l’intérieur des frontières d’Israël, conformément à des directives de sécurité strictes et à la législation israélienne.
Les employés israéliens devront passer des certifications de sécurité.
Le projet de cloud, appelé Nimbus, est l’un des plus grands projets de technologie de l’information d’Israël. Il permettra aux ministères et autres entités publiques de transférer des serveurs et des services dans le cloud fourni par les deux entreprises technologiques. En attendant que les centres de données soient construits localement – dans un délai estimé à deux ans – les services sur le cloud seront fournis par les centres de données Google et Amazon AWS en Irlande, aux Pays-Bas et à Francfort.
Toutes ces données seront ensuite transférées vers ceux mis en place en Israël, ont précisé les responsables.
Le contrat gouvernemental avec Google et Amazon pour ces services est d’une durée initiale de sept ans, avec une option de prolongation pour un total de 23 ans, ont précisé les responsables. Après les sept premières années, Israël pourra ajouter d’autres fournisseurs ou cesser de travailler avec les fournisseurs actuels.
Le projet, qui prévoit l’installation de six centres de données en Israël pour un investissement d’au moins 4 milliards de NIS, fournira quelque 500 emplois directs pour chaque centre, mais stimulera également l’emploi de manière indirecte via les services que ces centres utiliseront auprès d’autres fournisseurs.
Les centres créés contribueront également à la création d’un écosystème pour les jeunes entreprises qui fournissent des services basés sur l’informatique dématérialisée, ont déclaré les responsables, et formeront la main-d’œuvre avec les compétences appropriées qui se répercuteront ensuite dans l’écosystème technologique du pays. Les pays voisins seront également en mesure d’exploiter l’infrastructure sur cloud mise en place en Israël, a déclaré le ministère des finances.
Le projet Nimbus a été divisé en quatre parties, avec quatre appels d’offres distincts : la construction des centres de données et la fourniture de services de cloud au gouvernement sur une plateforme publique – remportés par Google et AWS ; l’aide à l’élaboration d’une stratégie gouvernementale visant à transférer les opérations vers le cloud ; l’aide technique à la mise en œuvre du transfert ; et un appel d’offres non encore publié pour fournir des services d’optimisation de l’utilisation du cloud.
Le consultant KPMG a remporté le deuxième appel d’offres et participera à la mise en place d’un centre d’excellence en matière de cloud computing, qui aidera à définir la stratégie gouvernementale de transfert des activités vers le cloud computing.
Le ministère a déclaré que l’appel d’offres visant à sélectionner des dizaines de petits et moyens fournisseurs locaux pour aider les entités gouvernementales à transférer leurs systèmes vers le cloud et à développer des systèmes basés sur le cloud est en cours. Le quatrième appel d’offres est toujours en cours de formulation, a indiqué le ministère.