Israël en guerre - Jour 537

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Après le rapatriement d’otages décharnés, les ministres appellent à détruire le Hamas

Pour les chefs de l'opposition, le mauvais état des captifs signifie qu'il n'y a "pas de temps à perdre" pour ramener tous les otages ; Smotrich qualifie le Hamas de "nazi", dénonçant ensuite les comparaisons avec la Shoah

Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

En haut et de gauche à droite : Les otages libérés Eli Sharabi, Or Levy et Ohad Ben Ami sur une scène montée par le Hamas à Deir el-Balah, au centre de Gaza, avant que le groupe terroriste ne les remette à la Croix Rouge, le 8 février 2025. En bas, les trois Israéliens avant leur enlèvement. (Crédit : Eyad Baba / AFP ; Autorisation)
En haut et de gauche à droite : Les otages libérés Eli Sharabi, Or Levy et Ohad Ben Ami sur une scène montée par le Hamas à Deir el-Balah, au centre de Gaza, avant que le groupe terroriste ne les remette à la Croix Rouge, le 8 février 2025. En bas, les trois Israéliens avant leur enlèvement. (Crédit : Eyad Baba / AFP ; Autorisation)

Samedi dans la soirée, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a menacé le Hamas d’élimination après la libération, dans la matinée, de trois otages israéliens au visage émacié, décharnés et affaiblis. Il a promis de détruire le groupe terroriste islamiste palestinien.

Netanyahu a déclaré que les terroristes du groupe étaient des « monstres », notant que le président américain Donald Trump, comme lui, disait que le Hamas ne devait en aucun cas rester au pouvoir à Gaza. Il a promis qu’Israël « éliminera le groupe terroriste islamiste et rapatriera tous les otages restants ».

Les ministres du gouvernement ont également fait part de leur horreur à la vue des otages décharnés et frêles, évoquant des survivants de la Shoah et appelant à la destruction du groupe terroriste.

Les dirigeants de l’opposition ont également déploré le mauvais état physique des otages. Ils ont estimé que leur santé précaire rendait d’autant plus importante la nécessité, pour le gouvernement, d’obtenir la remise en liberté de tous les captifs qui se trouvent encore à Gaza – une remise en liberté dont ils ont souligné l’urgence.

Les trois otages qui ont été relâchés samedi par le Hamas – Eli Sharabi, 52 ans, Or Levy, 34 ans, et Ohad Ben Ami, 56 ans – semblaient frêles et affaiblis, la démarche hésitante quand ils ont été libérés par le groupe terroriste, seize mois après avoir été kidnappés au Kibboutz Beeri et au festival de musique électronique Nova.

Après les examens médicaux initiaux qui ont eu lieu dans les heures qui ont suivi leur remise en liberté, le ministère de la Santé a annoncé qu’ils souffraient de « malnutrition sévère » et qu’ils avaient perdu beaucoup de poids au cours de leurs 491 jours de captivité.

Des terroristes armés du Hamas palestinien faisant défiler les otages israéliens (de gauche à droite) Ohad Ben Ami, Or Levy et Eli Sharabi sur une scène avant de les remettre à une équipe de la Croix-Rouge, à Deir el-Balah, dans le centre de Gaza, le 8 février 2025. (Crédit : Eyad Baba/AFP)

« Nous avons pu, une fois de plus, constater ce que sont les monstres du Hamas. Ce sont les mêmes monstres qui ont massacré nos citoyens et maltraité nos otages », a dit Netanyahu dans la soirée de samedi.

Le Premier ministre a assuré que le gouvernement ferait tout pour rapatrier les otages qui se trouvent encore dans les geôles du Hamas. Il a ajouté qu’il avait donné des instructions à l’équipe de négociation israélienne exigeant leur sécurité.

« Mais au-delà de tout ça, le président Trump est tout à fait d’accord avec moi : Nous ferons tout pour rapatrier tous les otages, mais le Hamas ne restera pas là. Nous éliminerons le Hamas et nous rapatrierons tous nos captifs », a ajouté le Premier ministre qui se trouvait à Washington, ce week-end, après avoir prolongé son voyage – une décision qui a été critiquée par les familles des otages.

Le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, s’en est pris à la communauté internationale qui a accusé Israël d’avoir affamé la population de Gaza pendant la guerre. Le ministre a dit que les terroristes du Hamas et les civils palestiniens « avaient l’air en pleine forme » alors que les otages israéliens étaient décharnés et affaiblis.

« Pendant plus d’un an, la communauté internationale a suivi la propagande de la ‘famine à Gaza’ mais les images ne mentent pas », a déploré Saar.

« Les terroristes du Hamas et les habitants de Gaza ont l’air en pleine forme. Les otages israéliens ressemblent à des survivants de la Shoah et ils sont les seuls, sur les photos, à avoir l’air d’avoir clairement souffert de malnutrition », a souligné Saar qui a accusé le Hamas de « commettre des crimes contre l’Humanité » dans son traitement des captifs.

« Le fléau du Hamas – nazi doit être éradiqué », a-t-il ajouté.

Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a fait part du même point de vue, estimant que « le mal absolu que les nazis commettent à Gaza, nous ne l’oublierons jamais ». Smotrich – qui avait voté contre l’accord de cessez-le-feu qui avait ouvert la porte à la remise en liberté des otages mais qui s’est maintenu au gouvernement – a dit que « ce mal doit être éradiqué de la surface de la Terre ».

S’il a lui-même qualifié les terroristes du Hamas de « nazis », Smotrich a ultérieurement émis une autre déclaration où il a accusé ceux qui font des analogies avec la Shoah de minimiser le génocide des Juifs par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.

Des amis et des parents d’Ohad Ben Ami et d’Eli Sharabi regardant la retransmission en direct de leur libération de la captivité du Hamas à Gaza, au kibboutz Beeri, le 8 février 2025. (Crédit : Maya Alleruzzo/AP)

Itamar Ben Gvir, le chef d’un autre parti ultra-nationaliste qui a récemment démissionné de son poste de ministre de la Sécurité nationale en signe de protestation contre la conclusion de l’accord de cessez-le-feu, a, lui aussi, évoqué « un holocauste ». Il a également appelé à « encourager l’immigration volontaire dès aujourd’hui », faisant référence à la politique dont il prend la défense depuis longtemps et qui prévoit de demander aux Palestiniens de quitter Gaza, en déclarant : « Nous n’avons pas de temps ! »

Le chef de l’opposition, Yair Lapid, a dit que la libération des trois otages avait donné lieu à des « scènes difficiles » qui « soulignent la nécessité urgente » de rapatrier tous les captifs qui se trouvent encore dans la bande.

« Nous n’avons plus de temps à perdre, le temps est écoulé, nous devons ramener tout le monde à la maison », s’est exclamé Lapid avant de s’en prendre, dans un second message, à Netanyahu, répondant ainsi à une publication du Premier ministre qui concernait l’état physique des otages.

« Netanyahu, est-ce que vous ne découvrez que maintenant que l’état physique des otages est mauvais ? Vous ne le saviez pas auparavant ? Parce que c’était écrit dans les documents des services de renseignement qui ont été déposés sur votre table ces derniers mois. Vous avez vu ces rapports très exactement comme moi », a déclaré Lapid, qui a rejeté une déclaration faite antérieurement par le chef du gouvernement, qui a fait savoir qu’il « prendrait des mesures ».

Le chef du parti Hamahane Hamamlahti, Benny Gantz, a affirmé que l’état physique des trois otages était la « preuve douloureuse » que le temps était dorénavant compté pour les autres captifs. Il a également comparé leur situation à celle des survivants de la Shoah.

« Depuis le premier accord sur les otages, nous avons perdu des dizaines d’otages vivants. Nous ne devons pas en perdre un seul de plus », a déclaré Gantz, dont la mère avait survécu à la déportation dans le camp nazi de Bergen-Belsen pendant la Seconde Guerre mondiale.

« Les images sont dures, mais nous ne sommes pas à l’époque de la Shoah – nous avons un État puissant et nous avons un peuple fort, nous saurons comment gérer le prix à payer, un prix qui sera dur ; nous saurons maintenir la sécurité d’Israël et nous saurons régler les comptes avec le Hamas », a-t-il indiqué.

Il a appelé Netanyahu à « ne pas perdre une minute de plus » et à veiller personnellement à ce que la deuxième phase de l’accord se concrétise afin d’obtenir la libération de tous les otages – jusqu’au dernier. Netanyahu n’a pas envoyé de négociateurs en vue des pourparlers sur la deuxième phase, des pourparlers qui devaient commencer le 3 février. Le Premier ministre a par ailleurs envoyé une délégation, samedi, qui n’a pas été autorisée à discuter de la deuxième phase.

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