Arrestation de 4 habitants d’Umm al-Fahm suite au meurtre d’un journaliste
Le journaliste arabe israélien Nidal Agbaria a été abattu dans cette ville arabe du nord en septembre alors qu'il rentrait de la mosquée
La police a arrêté mercredi quatre résidents de la ville arabe d’Umm al-Fahm, dans le nord du pays, soupçonnés d’être liés au meurtre du journaliste arabe israélien Nidal Agbaria, abattu en septembre.
La police a indiqué qu’elle avait trouvé une arme à feu au domicile de l’un des suspects et qu’elle demanderait au tribunal de première instance de Haïfa d’ordonner leur placement en détention.
Les suspects, tous âgés entre 20 et 30 ans, ont rejeté les allégations par l’intermédiaire de leurs avocats.
« Ils nient fermement tout lien avec l’affaire. Ils n’ont rien à voir avec le meurtre d’Agbaria », ont déclaré Me Yaheli Sperling et Me Doron Noy.
La police n’a fourni aucun détail supplémentaire sur l’enquête ou sur les preuves à charge contre les quatre suspects.
Selon l’enquête en cours, Agbaria a été tué par des criminels locaux dans le but de faire pression sur son frère pour qu’il paie une dette. Il a été abattu le 4 septembre dans sa voiture, alors qu’il semblait rentrer de la mosquée.
Agbaria était rédacteur pour le site d’information Bldtna, qui rendait compte de l’évolution de la situation à Umm al-Fahm et couvrait justement les affaires liées à la criminalité dans la communauté arabe.
Son meurtre a été considéré comme un signal d’alarme pour les autorités israéliennes au regard de l’augmentation inouïe du taux de criminalité dans les communautés arabes d’Israël.
« La police savait depuis un an que des organisations criminelles avaient marqué le domicile de Nidal Agbaria. Nidal a été assassiné… à cause de l’incompétence de la police. Le meurtre de ce journaliste est une tentative de faire taire la voix de la protestation arabe contre la violence et la criminalité », peut-on lire dans un communiqué publié, à l’époque, par le parti majoritairement arabe Hadash.
L’année dernière, plus de 50 balles avaient été tirées en direction de la maison qu’Agbaria partageait avec sa femme et sa fille. Aucun blessé n’avait été signalé lors de cette attaque, dont on pensait à l’époque qu’elle était due aux reportages d’Agbaria sur la criminalité violente dans la communauté arabe.