Arrestation d’un homme qui aurait tué son épouse dans une tentative de “meurtre suicide”
La police a arrêté l'époux, découvert dans un état grave, aux côtés de sa conjointe, morte, dans un hôtel de Tel Aviv ; ce drame survient quelques jours après une affaire similaire à Eilat
Raoul Wootliff est le correspondant parlementaire du Times of Israël
La police a arrêté un homme de 65 ans, soupçonné d’avoir tué son épouse dans ce qui était tout d’abord apparu comme une tentative de double suicide mais qui est dorénavant considéré comme un meurtre masqué en suicide.
La couple a été découvert inconscient dans la matinée de mardi dans une chambre de l’Hôtel Renaissance de Tel Aviv à côté d’une lettre présumée de suicide. La femme, âgée de 63 ans, a été déclarée morte sur les lieux tandis que l’homme a été pris en charge dans un état grave à l’hôpital Ichilov, où il a subi une lourde intervention chirurgicale.
Un porte-parole de l’hôpital a indiqué plus tard au Times of Israël que l’intervention avait réussi et que l’homme était dorénavant dans un « état grave mais stable ».
La police a immédiatement ouvert une enquête sur les causes du décès, affirmant que « les circonstances de l’incident n’ont pas encore été clarifiées » mais elle a fait savoir qu’il n’y avait initialement aucune raison de soupçonner un meurtre. Un porte-parole a refusé de commenter les causes de la mort.
Annonçant l’arrestation, un porte-parole des forces de l’ordre a indiqué que même si l’homme était encore soigné à l’hôpital, une demande de prolongation de détention préventive serait déposée alors que l’enquête continue.
Ce drame survient trois jours après qu’un couple d’une vingtaine d’années a été retrouvé mort dans des circonstances similaires dans une chambre d’hôtel d’Eilat. Le personnel de l’hôtel Hérode de la ville avait découvert dimanche les corps sans vie de Baruch Indig et Odelia Bachar gisant sur le lit, avec une lettre de suicide à leurs noms.
Mardi, la Haute cour avait reporté l’autopsie des corps d’Indig et Bachar, acceptant la requête de leurs familles ultra-orthodoxes, et ne donnant à la police que 24 heures pour montrer l’existence d’une personne vivante susceptible d’être soupçonnée responsable de leurs décès.
Le porte-parole de la police Micky Rosenfeld a expliqué au Times of Israël que les affaires d’Eilat et de Tel Aviv étaient traitées comme des incidents séparés et isolés, et que rien ne montrait qu’il existait un lien. « Ceci étant dit, a-t-il ajouté, il y a eu des cas passés de drames par imitation et cela pourrait bien être l’un des facteurs en jeu ici. »