Arreté par le SWAT, un proche de Trump dénonce des « méthodes de la Gestapo »
Inculpé dans l'enquête sur l'ingérence russe dans les élections de 2016, Roger Stone a comparé les conditions de son interpellation à la police politique secrète du régime nazi

Roger Stone, le « vieil ami » et conseiller de longue date de Donald Trump inculpé vendredi dans l’enquête russe, a dénoncé dimanche des « méthodes » dignes « de la Gestapo » pour décrire son arrestation.
Interrogé par la chaîne ABC, l’homme de 66 ans, libéré depuis sous caution, a critiqué les conditions de son interpellation par une équipe de « 29 membres du SWAT », les troupes d’élites américaines, « avec des fusils d’assaut, qui encerclaient ma maison, 17 véhicules dans mon jardin, dont deux véhicules blindés, un hélicoptère dans le ciel ».
« Ils auraient pu simplement appeler mes avocats et je me serais rendu », a-t-il pesté.
« C’était une coûteuse démonstration de force afin d’essayer de me présenter comme l’ennemi public numéro un (…) pour tenter d’influencer » les potentiels jurés en cas de procès, a-t-il ajouté.
Et M. Stone de poursuivre, dans une comparaison hasardeuse avec la police politique secrète du régime nazi : « Ce sont des méthodes de la Gestapo. »

Roger Stone a été inculpé vendredi dans l’enquête menée par le procureur spécial Robert Mueller sur les soupçons de collusion entre Moscou et l’équipe de campagne de Donald Trump, qu’il a qualifié de « vieil ami ».
Ce confident du magnat de l’immobilier se voit notamment reprocher d’avoir menti au Congrès sur ses échanges avec WikiLeaks, l’organisation qui a publié des emails piratés défavorables à Hillary Clinton.
Le président américain s’était fendu d’un tweet pour commenter les conditions de l’arrestation de Roger Stone, son ami, filmée avant l’aube par CNN, estimant que « les trafiquants d’êtres humains (étaient) mieux traités ».
Roger Stone avait ensuite obtenu sa remise en liberté conditionnelle contre le versement d’une caution de 250 000 dollars.
Vendredi, Roger Stone a indiqué qu’il plaiderait « non coupable » aux accusations qu’il a qualifiées de « politiques ».
Dimanche, il a affirmé que le dossier de son inculpation était « léger » et qu’il « était prêt à se battre ».