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Art et design à Haïfa : la créativité l’emporte sur les tensions

Le Musée d'Art de Haïfa présente six expositions d'artistes du nord d'Israël et le Musée Tikotin propose des designs japonais et un projet de sushis pour les réservistes

Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Extrait de "Japanese Sushi Girls", une exposition au Musée Tikotin d'Art Japonais de Haïfa jusqu'en novembre 2024 (Crédit : Hedva Rokach)
Extrait de "Japanese Sushi Girls", une exposition au Musée Tikotin d'Art Japonais de Haïfa jusqu'en novembre 2024 (Crédit : Hedva Rokach)

Haïfa propose nombre de nouvelles expositions cet été, malgré la nervosité due à une possible escalade des combats avec le groupe terroriste libanais Hezbollah dans le nord, qui pourrait voir la ville portuaire devenir la cible des roquettes.

Six nouvelles expositions ont été inaugurées au Musée d’Art de Haïfa le 1er août, toutes individuelles et mettant en vedette des œuvres d’artistes féminines, soit originaires du nord, soit ayant de fortes connexions avec la région. Le Musée Tikotin d’Art Japonais de la ville a accueilli une exposition itinérante et deux autres présentations locales — dont une sur l’art du sushi roulé pour les réservistes en première ligne.

Les expositions du Musée d’Art, ouvertes jusqu’à début janvier, témoignent de la volonté du musée de soutenir et d’encourager les habitants du nord, avec des dizaines de milliers de personnes déplacées ne peuvent toujours pas regagner leurs maisons après 10 mois d’attaques transfrontalières par le Hezbollah depuis le début de la guerre à Gaza.

« En période de douleur, de colère et de terrorisme, le musée fait un geste pour témoigner de sa confiance et de son soutien aux forces de la créativité, de la beauté et de la vie dans le nord du pays — de la vallée de Jezreel, en passant par Haïfa et les Krayot, et jusqu’aux lignes de front en Haute Galilée et Galilée occidentale », a affirmé Kobi Ben-Meir, conservateur en chef du musée de Haïfa.

Les six expositions individuelles explorent diverses façons dont les femmes perçoivent la vie en Israël et les adversités de la guerre.

Parmi les artistes participants figure Ella Littwitz, une artiste pluridisciplinaire née à Haïfa, qui apporte son imagerie à l’exposition avec des sculptures, des photographies, des vidéos et des œuvres audio, en rapport avec le désir humain de se battre et l’espoir simultané que la lumière puisse émerger de l’obscurité.

L’œuvre d’Ella Littwitz, « Anthologie du vide », tirée de son exposition au Musée d’art de Haïfa, jusqu’en janvier 2025 (Crédit : Ziv Mor de l’Institut de géologie de Dead Sea Works)

Trois autres artistes sont Liron Hana Ohayon et Amit Gavish, ainsi que Rachel Anyo, qui ont toutes fait partie de l’incubateur d’artistes du musée de Haïfa.

L’exposition d’Ohayon et Gavish présente six œuvres vidéo qu’elles ont réalisées sur six femmes ayant récemment déménagé à Haïfa, montrant six actes de guérison féminine, de passions personnelles et de peurs, se déroulant toutes dans les rues de la ville.

Extrait de l’exposition de Liron Hana Ohayon et Amit Gavish au Musée d’art de Haïfa, jusqu’en janvier 2025 (Crédit : Yasmin Shefet)

Le travail d’Anyo se concentre sur les passés et la culture éthiopiens. Elle a recruté 13 femmes d’origine éthiopienne et d’âges différents pour un projet de collage qui explore la culture, à partir d’images tirées des albums de famille d’Anyo et des expériences des participantes.

Hadar Seifan, née dans une communauté de Haute Galilée et résidant aujourd’hui à Gesher, en Galilée occidentale, présente dans son exposition personnelle les œuvres vidéo et photographiques qu’elle a créées à la frontière nord en suivant les actions des soldats, en patrouillant, en prenant des photos avec son appareil et en repérant des avions. C’est un écho de la façon dont les Israéliens ont ressenti le besoin de protéger leurs propres maisons après un sentiment d’abandon profond de la part du gouvernement et de l’armée lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre.

Le travail de Hadar Saifun sur les patrouilles à la frontière nord, dans le cadre de son exposition au musée d’art de Haïfa, jusqu’en janvier 2025 (Crédit : Autorisation)

Il y a les œuvres imprimées de Lihie Talmor, née à Tel Aviv, résidant habituellement dans la ville d’Admit, dans le nord du pays, mais aujourd’hui évacuée à Akko, qui décolle des couches de ses photographies, apportant une nouvelle ingéniosité à ses impressions et à leur jeu sur la lumière et l’obscurité.

Les dessins caverneux et les œuvres mixtes de Merav Sudaey transforment son espace d’exposition en une caverne aux murs peints, un site rituel pour une déesse ancienne qui s’inspire des peintures murales dans les temples et monastères hindous et bouddhistes.

Extrait de l’exposition de Rachel Anyo au Musée d’art de Haïfa, jusqu’en janvier 2025 (Crédit : Autorisation)

Le Musée Tikotin a ouvert trois expositions en juin qui se terminent à la fin de novembre. L’exposition la plus représentative du climat actuel en Israël est celle d’Hedva Rokach, qui a photographié six Israéliennes d’origine japonaise préparant des rouleaux de sushis pour les soldats qui servent sur la ligne de front.

Extrait de « Japanese Sushi Girls », une exposition au Musée Tikotin d’Art Japonais de Haïfa jusqu’en novembre 2024 (Crédit : Hedva Rokach)

Les photographies racontent les histoires de chaque femme, leur décision de vivre en Israël loin de leurs familles et de leur patrie, tout en focalisant le projecteur sur leurs mains habiles et leurs visages concentrés pendant qu’elles cuisinent, tranchent et roulent leurs ingrédients en mets colorés soigneusement emballés pour les troupes.

Extrait de « Japanese Design Today 100 » au Musée Tikotin d’Art Japonais de Haïfa jusqu’en novembre 2024 (Crédit : Autorisation)

« Japanese Design Today 100 » est une exposition itinérante, actuellement au Tikotin, présentant des pièces bien célèbres du design japonais, de la bouteille de sauce soja Kikkoman aux cuiseurs de riz, en passant par les boîtes familières de l’appareil photo Nikon, du Gameboy, du Walkman et d’un presse-citron pour les agrumes.

Il y a aussi « Light on Skin », les photos noir et blanc du photographe Michael Sela, prises pendant les 20 ans qu’il a voyagé au Japon.

Extrait de « Light on Skin » au Musée Tikotin d’Art Japonais de Haïfa jusqu’en novembre 2024 (Crédit : Michael Sela)

Pour plus d’informations sur les horaires de visite et les billets dans tous les musées de Haïfa, y compris le Musée d’Art de Haïfa et le Musée Tikotin d’Art Japonais, rendez-vous sur le site web des musées de Haïfa.

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