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Assad et Rouhani félicitent Michel Aoun pour son élection au Liban

L'ONU et Washington souhaitent la formation rapide d'un gouvernement

Un portrait géant de Michel Aoun, alors candidat à la présidence libanaise, au nord de Beyrouth, le 28 octobre 2016. (Crédit : Joseph Eid/AFP)
Un portrait géant de Michel Aoun, alors candidat à la présidence libanaise, au nord de Beyrouth, le 28 octobre 2016. (Crédit : Joseph Eid/AFP)

Le président syrien Bachar al-Assad a félicité lundi son homologue libanais Michel Aoun pour son élection, souhaitant que celle-ci contribue « à renforcer la stabilité » du Liban, a rapporté l’agence officielle syrienne.

Elu dans la matinée par le Parlement libanais, Aoun avait insisté dans son discours d’intronisation sur l’impérieuse nécessité de préserver son petit pays du conflit qui dévaste la Syrie voisine depuis 2011.

« Le Liban est épargné jusqu’à présent par les incendies qui consument la région, et notre priorité est d’empêcher qu’une étincelle atteigne [le Liban]. Il est donc nécessaire d’éloigner le Liban des conflits régionaux », avait insisté Aoun.

Dans un entretien téléphonique, « le président Bashar al-Assad a félicité le général Michel Aoun pour son élection », espérant que celle-ci « représente une nouvelle étape dans la vie politique libanaise qui contribuera à renforcer la stabilité du Liban et à réaliser un avenir meilleur pour le peuple libanais », selon l’agence Sana.

Ancien héraut de la lutte contre le régime syrien, Aoun a ensuite effectué une audacieuse volte-face en se rapprochant du Hezbollah, le puissant mouvement terroriste chiite libanais engagé, tout comme l’Iran, aux côtés du régime de Damas.

Le président iranien Hassan Rouhani s'exprime devant le parlement après la levée des sanctions par l'accord nucléaire, à Téhéran, le 17 janvier 2016. (Crédit : AFP/Atta Kenare)
Le président iranien Hassan Rouhani s’exprime devant le parlement après la levée des sanctions par l’accord nucléaire, à Téhéran, le 17 janvier 2016. (Crédit : AFP/Atta Kenare)

L’Iran, qui soutient le Hezbollah au Liban, a rapidement salué l’élection d’Aoun, a rapporté l’agence officielle Irna.

Et dans la soirée, le président iranien Hassan Rouhani a appelé le nouveau président libanais pour le « féliciter ».

« La République islamique d’Iran félicite le peuple libanais et les différents groupes politiques de ce pays », a déclaré Bahram Ghassemi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, selon Irna.

« Il s’agit d’un pas important pour enraciner la démocratie et assurer la stabilité du Liban », a déclaré Ghassemi, pour qui cette élection est le symbole « de la coexistence des différentes religions ».

Rouhani a pour sa part affirmé au nouveau président libanais que la République islamique d’Iran « soutenait le gouvernement, le peuple et la résistance libanaise », toujours selon l’agence Irna.

« Vous prenez vos fonctions alors que la région fait face à une double menace, les […] groupes terroristes et l’avidité du régime sioniste [Israël, ndlr]. Nous sommes certains qu’avec votre élection, le front de la résistance sera renforcé face à ces deux menaces », a ajouté le président iranien à l’adresse de Aoun.

Dans la bouche des responsables iraniens, le front de la résistance est synonyme du Hezbollah et de ses alliés.

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon devant l'Assemblée générale des Nations unies à New York, le 20 septembre 2016. (Crédit : Drew Angerer/Getty Images/AFP)
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York, le 20 septembre 2016. (Crédit : Drew Angerer/Getty Images/AFP)

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a lui aussi salué lundi l’élection de Michel Aoun comme président du Liban et a appelé les Libanais à former « sans attendre » un gouvernement « capable de relever les graves défis » qu’affronte le pays frontalier de la Syrie.

Les Etats-Unis ont également réclamé la mise sur pied rapide d’un gouvernement à Beyrouth.

Dans un communiqué, Ban a félicité le nouveau président et « lui souhaite du succès » dans ses fonctions de chef de l’Etat. Il « espère que les parties libanaises vont continuer désormais d’œuvrer dans un esprit d’unité et dans l’intérêt national ».

Les Libanais « méritent d’avoir des institutions étatiques efficaces », a-t-il souligné.

L’ONU « continuera d’aider le Liban à préserver sa sécurité et sa stabilité et à améliorer ses perspectives socio-économiques », ajoute le communiqué.

Le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric a rendu hommage à « la générosité incroyable » du Liban qui accueille des centaines de milliers de réfugiés syriens. « L’important est que tous ceux qui ont une influence l’utilisent pour mettre fin au conflit » syrien, a-t-il ajouté.

Michel Aoun, président du Liban, en 2015. (Crédit : capture d'écran YouTube)
Michel Aoun, président du Liban, en 2015. (Crédit : capture d’écran YouTube)

L’ex-général chrétien Michel Aoun est devenu lundi le nouveau président libanais, mettant fin à un vide institutionnel de deux ans et demi causé par de profondes divisions liées notamment à la guerre en Syrie.

Outre le soutien du Hezbollah chiite, il a été élu par le Parlement grâce à l’appui de deux de ses adversaires politiques : le chef chrétien maronite des Forces libanaises (FL) Samir Geagea et l’ancien Premier ministre musulman sunnite Saad Hariri. Tous deux sont hostiles au Hezbollah et au président syrien Bachar al-Assad.

Dans un communiqué très prudent, le département d’Etat américain s’est borné à « féliciter le peuple du Liban pour l’élection du président Michel Aoun. »

La diplomatie américaine a souligné que c’était « l’occasion de rétablir les fonctions gouvernementales et de construire un avenir plus stable et plus prospère pour tous les citoyens libanais ».

Il y a dix jours, le secrétaire d’Etat John Kerry s’était déjà montré sceptique sur le laborieux compromis entre les principales factions politiques libanaises ayant permis l’élection d’Aoun.

Le chef de la diplomatie américaine s’exprime très rarement sur le Liban, où il s’était rendu pour quelques heures seulement en juin 2014, une première pour un secrétaire d’Etat depuis 2009.

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