Israël en guerre - Jour 399

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Baharav-Miara : le financement public des yeshivot « de déserteurs » est illégal

Le ministre des Finances, Smotrich, reproche aux dirigeants haredim de lier l'approbation du budget à la loi sur l'exemption de l'appel sous les drapeaux

La procureure générale Gali Baharav-Miara assiste à une cérémonie d'adieu en l'honneur du commissaire de police sortant Kobi Shabtaï à l'Académie nationale de police de Beit Shemesh, le 14 juillet 2024. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)
La procureure générale Gali Baharav-Miara assiste à une cérémonie d'adieu en l'honneur du commissaire de police sortant Kobi Shabtaï à l'Académie nationale de police de Beit Shemesh, le 14 juillet 2024. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)

La procureure générale Gali Baharav-Miara a déclaré mercredi devant la Haute Cour de justice que le gouvernement n’avait pas le droit légal de financer des subventions pour les garderies destinées aux enfants d’étudiants de yeshivot ultra-orthodoxes, qui sont censés effectuer leur service militaire mais ne le font pas, conformément à la décision prise en juin par la Cour elle-même, stipulant que ces étudiants étaient légalement tenus de servir sous les drapeaux.

Sa position a été présentée en réponse à un recours déposé par des groupes ultra-orthodoxes demandant une extension de la période de transition entre la réduction des subventions accordées aux crèches et leur mise en application, suite à la décision de la procureure générale en août, qui exigeait l’arrêt de ces paiements par le gouvernement.

Elle a également répondu aux appels déposés par des groupes de défense de l’enrôlement des ultra-orthodoxes, qui ont demandé au ministre du Travail et des Affaires sociales, Yoav Ben Tzur, de rendre publics les critères d’attribution des subventions pour tous les bénéficiaires éligibles. Le ministre a refusé de publier ces critères depuis que la procureure générale a interdit les subventions pour les enfants d’étudiants de yeshivot n’ayant pas effectué leur service militaire.

« Le ministre du Travail empêche les familles éligibles de recevoir la subvention annuelle à laquelle elles ont droit, dans le but de faire pression pour permettre aux familles des étudiants de yeshivot, qui sont tenus d’effectuer leur service militaire, de recevoir également cette subvention », a affirmé Baharav-Miara à la Cour.

« Ce comportement est illégal. »

Le ministre des Finances Bezalel Smotrich s’exprimant lors d’une conférence de presse, au ministère des Finances, à Jérusalem, le 3 septembre 2024. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a, pour sa part, condamné mercredi les dirigeants des partis ultra-orthodoxes israéliens, qui ont minimisé l’importance du service militaire. Il a déclaré que le fait de ne pas effectuer son service constituait une « injustice » à laquelle il fallait remédier et a critiqué l’idée de conditionner le soutien au budget de l’État pour 2025 à l’adoption d’une loi sur la conscription.

« Je suis navré de lire les propos de certains membres des factions ultra-orthodoxes, membres de la coalition, sur le devoir sacré de servir dans l’armée israélienne », a indiqué Smotrich dans un communiqué où il soutient que servir dans Tsahal ne contrevient pas à l’étude de la Torah ou à l’observance religieuse, comme en témoignent « les milliers de combattants sionistes religieux qui allient héroïquement et dans la sanctification du nom de Dieu, service militaire et études religieuses. »

Lundi, le président de Shas, Aryeh Deri, a semblé suggérer que les études des étudiants de yeshivot étaient plus utiles à l’effort de guerre que les actions des soldats sur le front.

« Vous devez comprendre que chaque jour de bataille coûte plus que le budget annuel de tout le monde de la Torah », a indiqué Deri au média de la faction, HaDerech. « Nous croyons fermement que chaque jour d’étude permet d’éviter un nombre supérieur de jours de bataille. »

Dans une interview disctincte le lendemain, le leader de Yahadout HaTorah a menacé de bloquer l’adoption du budget de l’État pour 2025, si le gouvernement n’adoptait pas une loi exemptant les étudiants des yeshivot Haredim du service militaire.

« Nous ne resterons pas au gouvernement sans une loi sur la conscription », a affirmé Goldknopf au quotidien Makor Rishon, tout en exprimant son soutien à l’enrôlement des Haredim qui ne sont pas inscrits à temps plein dans les yeshivot.

« Servir dans Tsahal est un devoir, un droit et une mitzvah », a rétorqué Smotrich, soutenant que, quelles que soient leurs raisons, ne pas servir « constitue une injustice qui nécessite une correction fondamentale ».

« Je rejette également fermement les tentatives d’imposer un ultimatum irresponsable pour l’approbation du budget de l’État, nécessaire à la guerre et à la stabilité de l’économie », a-t-il ajouté.

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