Lapid et Liberman reprochent à Deri d’avoir dit que les études en yeshiva étaient plus importantes que l’action militaire
Selon le chef du Shas, les études menées dans les yeshivot sont bien moins coûteuses que la guerre et permettent d'éviter des jours de guerre

Le chef de l’opposition Yair Lapid s’en est pris au président du parti ultra-orthodoxe Shas, Aryeh Deri, pour avoir laissé entendre que ce que faisaient les étudiants des yeshivot était bien plus précieux pour la guerre que les activités des soldats au front.
« Qu’Aryeh Deri regarde au fond des yeux les milliers de militaires blessés et les familles endeuillées, et qu’il leur dise qu’ils ont été blessés au combat ou que leurs enfants sont morts pour défendre le pays, mais que lui est fier de promouvoir un projet de loi garantissant aux jeunes ultra-orthodoxes de pouvoir rester en sécurité dans leur yeshiva et de continuer à étudier comme d’habitude, » a dénoncé Lapid.
Le président d’Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, a joint sa voix à ces critiques en écrivant sur X qu’au moment où les militaires du rang et réservistes de Tsahal « donnent leur vie dans le nord et le sud du pays pour notre sécurité à tous, le gouvernement israélien continue de diviser et promeut une loi d’exemption du service ».
Dans une interview au journal du parti Shas, HaDerech, Deri a expliqué qu’il espérait que la loi serait adoptée pour permettre aux étudiants des yeshivot « de continuer à étudier comme d’habitude », sans réduction de leurs subventions.
« Il faut bien comprendre les choses : si on regarde le budget, on voit que chaque jour de guerre nous coûte bien plus que le budget annuel de la totalité du monde de la Torah », a-t-il poursuivi.
« Nous croyons que chaque jour d’étude permet d’éviter d’autres jours de combats. »