Ben Gvir encore exclu d’une réunion de sécurité de haut-rang
Le ministre de la Sécurité nationale n'a pas été convié à une rencontre qui inclut Netanyahu, le ministre de la Défense et le chef d'état-major de l'armée
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a accueilli encore une fois les hauts-responsables de la sécurité pour une rencontre à son bureau dimanche – mais le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, n’a pas été convié.
Ce n’est pas la première fois que Ben Gvir, nationaliste d’extrême-droite dont le ministère supervise notamment la police, est ainsi laissé à l’écart de ce genre de réunion. Des sources ont confié à Ynet que Ben Gvir était connu pour faire des propositions problématiques.
La réunion avec le Premier ministre a ainsi eu lieu en présence du ministre de la Défense Yoav Gallant, du chef d’état-major Herzi Halevi, du responsable des services de sécurité du Shin Bet, Ronin Bar, et de hauts-gradés militaires.
Ben Gvir, qui est accusé par les critiques d’être un populiste en quête de la lumière des médias, s’est disputé avec Gallant sur la politique de l’armée en Cisjordanie en réponse à une récente recrudescence des attentats terroristes.
Une source anonyme, proche de Netanyahu, a précisé que Ben Gvir avait tendance à proposer des mesures, lors des réunions sécuritaires, susceptibles de compliquer les choses pour Israël sur la scène internationale.
« Il vient aux réunions et il demande constamment des assassinats ciblés ; l’interdiction d’entrée en Israël des travailleurs de la bande de Gaza et la fermeture étrange de toutes sortes de villages et de villes de Cisjordanie », a indiqué la source. « Il ne comprend pas qu’avec une telle politique, le Premier ministre ne pourrait aller nulle part – et certainement pas être bien reçu dans le monde entier ».
Une source anonyme du Likud a indiqué que « les rencontres de sécurité, lorsque Ben Gvir est là, ressemblent à un jeu d’enfant ».
Selon Ynet, un certain nombre d’opérations militaires n’ont pas été portées à la connaissance de Ben Gvir par craintes des fuites auprès des médias.
Il y a eu une augmentation récente des réunions consacrées à la sécurité alors qu’Israël traverse actuellement la période des Grandes fêtes. Des mesures ont été prises, avec, entre autres, une opération majeure de la police visant à déployer des milliers d’agents à des endroits stratégiques, principalement à Jérusalem où ils sont chargés de sécuriser les événements organisés à cette occasion.
Ben Gvir s’est aussi disputé avec Netanyahu concernant sa demande de restreindre le droit de visite des prisonniers palestiniens de la sécurité, malgré les mises en garde émises par les hauts-responsables qui déconseillent une telle initiative.
En plus des préoccupations sécuritaires sur le territoire israélien, cette rencontre de dimanche survient alors que les États-Unis s’efforcent actuellement de négocier un accord de normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite. Les Saoudiens ont clairement établi que tout accord nécessitera des mesures significatives en faveur de l’établissement d’un état palestinien, une perspective à laquelle s’oppose Ben Gvir.