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Berlin refuse des réparations aux Juifs de Thessalonique

La communauté juive avait saisi la Cour européenne des droits de l'Homme pour réclamer la réparation "du préjudice moral"

Le Bundestag, chambre basse du Parlement allemand. (Crédit : Jürgen Matern /Wikimedia Commons, CC-BY-3.0)
Le Bundestag, chambre basse du Parlement allemand. (Crédit : Jürgen Matern /Wikimedia Commons, CC-BY-3.0)

Le gouvernement allemand refuse toute réparation aux Juifs de Thessalonique pour les préjudices subis sous le nazisme, mais propose de travailler à des projets communs, ont annoncé des porte-parole mercredi.

La communauté juive de Thessalonique a fait savoir mardi qu’elle avait saisi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour réclamer à l’Allemagne la réparation « du préjudice moral » et matériel subi par ses membres en 1943.

« Environ 10 000 hommes juifs » habitant dans la deuxième ville grecque, située dans le nord du pays, avaient été soumis « au travail forcé pour la construction des autoroutes ou des voies ferrées dans le pays », selon David Saltiel, président de la communauté juive de Thessalonique.

Le gouvernement allemand a reconnu avoir eu des contacts tant avec Athènes qu’avec la communauté juive, à ce sujet, sans parvenir à un accord.

« Il n’y a rien de nouveau », a déclaré mercredi un porte-parole du ministère allemand des Finances, en soulignant que Berlin considérait toujours les questions concernant les réparations comme « réglées », au cours d’une conférence de presse régulière.

Dans ce dossier, l’Allemagne a toujours fait valoir que la question des réparations de guerre avait été réglée dans le cadre d’accords entre Etats à la Conférence de Paris en novembre 1945.

« Le gouvernement allemand a toujours souligné que nous étions totalement conscients de la responsabilité historique de l’Allemagne pour les crimes de la Deuxième Guerre mondiale », a ajouté le porte-parole. Mais désormais, « dans les relations avec la Grèce, ce sont les questions d’avenir qui sont les plus importantes », a-t-il dit.

Cependant, Martin Schäfer, porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, a ajouté que Berlin proposait « de poursuivre des projets d’avenir avec la communauté juive de Thessalonique » sans préciser lesquels.

« Nous y sommes prêts, et ceci de façon totalement indépendante des questions juridiques qui sont actuellement portées devant la Cour européenne des droits de l’homme », a-t-il dit.

Les Juifs de Thessalonique demandent la réparation du préjudice moral ainsi que le restitution d’une rançon de 2,5 millions de drachmes payée en 1943 au commandant du troisième Reich de la région, soit 45 millions d’euros en valeur actuelle, pour libérer des milliers de Juifs contraints au travail forcé.

Surnommé à l’époque « Jérusalem des Balkans », Thessalonique, ville multiculturelle, sorte de pont entre l’Orient et les Balkans, comptait avant l’occupation nazie environ 50 000 Juifs, contre 1 500 aujourd’hui.

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