Berlin veut acheter des drones israéliens susceptibles d’être armés
L'Allemagne voudrait signer dans l'année un contrat d'un montant provisoirement évalué à 580 millions d'euros
L’Allemagne prévoit de signer cette année un contrat en vue d’acheter trois à cinq drones israéliens Heron TP, susceptibles d’être équipés de missiles, en attendant la production d’appareils européens de ce type, a annoncé mardi la ministre allemande de la Défense Ursula Von der Leyen.
L’armement possible de ces drones dits « MALE » (moyenne altitude, longue endurance), utilisables pour des missions de reconnaissance comme pour des offensives, est « important pour protéger les militaires au cours des opérations à l’étranger », a déclaré à la presse Mme Von der Leyen.
Il s’agit d’une « solution transitoire » avant la mise au point de drones européens du même type, un projet auquel travaillent la division Défense du groupe européen Airbus, le Français Dassault Aviation et l’Italien Alenia Aermacchi, a-t-elle précisé.
Selon le ministère de la Défense, Berlin veut signer dans le courant de l’année un contrat d’un montant provisoirement évalué à 580 millions d’euros avec Israel’s Aerospace Industry (IAI) portant sur la livraison de trois à cinq Heron TP équipés de « petits missiles guidés » jusqu’en 2018.
La Bundeswehr louait déjà des drones Heron 1, également conçus par IAI, et avait conclu en mai 2014 un accord avec Airbus, importateur en Europe des appareils du constructeur israélien, lui laissant le choix entre acheter et louer des Heron TP après 2015.
Le drone Heron TP, rival de l’Américain MQ-9 Reaper pour lequel a opté l’armée française, dispose d’une envergure proche de celle d’un Boeing 737 et peut être équipé de radars et de détecteurs pour des missions de reconnaissance, mais également de missiles.