Bloomberg promet de retrouver celui qui a divulgué ses dossiers fiscaux
Les informations fiscales de Bloomberg ont été divulguées et utilisées dans un reportage sur les moyens employés par les riches américains pour payer peu d’impôts
Mike Bloomberg, homme d’affaires milliardaire et ancien maire de New York, s’engage à retrouver la personne qui a divulgué ses informations fiscales personnelles à une équipe de journalistes d’investigation.
Ses dossiers fiscaux, ainsi que ceux de milliers d’autres riches américains, ont été obtenus par le média à but non lucratif ProPublica et utilisés dans un dossier sur le système fiscal américain publié mardi.
ProPublica a produit un compte rendu détaillé de la façon dont un certain nombre de personnes parmi les plus riches du pays ne paient que très peu, voire pas du tout, d’impôts sur le revenu, à cause du fonctionnement de la loi fiscale. (Aucun acte répréhensible n’est allégué dans le rapport.)
Bloomberg, un philanthrope juif influent et la 13e fortune des États-Unis, selon Forbes, est notamment visé par l’article.
Il n’aurait payé que 70,7 millions de dollars sur un revenu de 1,9 milliard de dollars en 2018, ce qui équivaut à un taux d’imposition de 3,7 %. Un foyer américain moyen paie généralement environ 14 % d’impôt sur le revenu fédéral. Bloomberg a bénéficié de réductions d’impôts de l’ère Trump, d’amortissements sur les dons de bienfaisance et de crédits pour avoir payé des impôts étrangers, selon ProPublica.
Dans un communiqué, un porte-parole a déclaré que Bloomberg tentait de retrouver ceux à l’origine de la publication non-autorisée de ses dossiers financiers privés.
« Nous avons l’intention d’utiliser tous les moyens légaux à notre disposition pour déterminer quelle personne ou entité gouvernementale a divulgué ces informations et nous assurer qu’elles soient poursuivies en justice », indique le communiqué.
La déclaration de Bloomberg indique également que cette fuite est une violation de sa vie privée.
« La publication des déclarations de revenus d’un citoyen devrait soulever de réelles préoccupations en matière de confidentialité, indépendamment de son affiliation politique ou de ses opinions sur la politique fiscale », indique le communiqué. « Aux États-Unis, aucun citoyen privé ne devrait craindre la divulgation illégale de ses déclarations d’impôts. »