Cette Israélienne espère devenir la première à atteindre le sommet de l’Everest
Avocate à Tel Aviv, Danielle Wolfson dit vouloir montrer que "toutes les femmes peuvent se hisser en haut de leur Everest" ; un accident de ski l'avait laissée alitée des mois
La femme qui veut devenir la première Israélienne à atteindre le sommet du mont Everest devrait atteindre le pic de la montagne d’ici quelques semaines, a fait savoir la Treizième chaîne.
Danielle Wolfson, 43 ans, avocate à Tel Aviv, est née en Russie et ses parents ont immigré en Israël quand elle avait dix ans. Sportive passionnée et émérite, elle s’est entraînée pendant des mois avant de décoller pour Katmandou, au Népal, au début de l’année.
Wolfson a entamé l’ascension de l’Everest il y a quelques semaines – il faut généralement deux mois pour gravir la montagne. La quadragénaire se trouve déjà à presque 5 000 mètres d’altitude et il lui reste encore 3 400 mètres à gravir, selon la chaîne.
« J’ai des craintes, bien sûr, mais je me sens à la fois réellement moi-même », a confié Wolfson aux journalistes de télévision. « Me trouver ici, être une femme, atteindre le sommet, y brandir le drapeau israélien et me dire : ‘Moi aussi, j’ai été là-bas, sur le célèbre mont Everest’. »
En 2011, Wolfson avait eu un grave accident de ski qui avait entraîné de multiples fractures. Les médecins avaient été dans l’incapacité de lui dire si elle pourrait à nouveau marcher.
« Et là, j’avais pensé : ‘Je vais leur montrer à tous : Je vais gravir l’Everest ». » Clouée dans son lit des mois durant, le rêve de grimper la plus haute montagne du monde lui avait permis de tenir, a-t-elle ajouté.
Au mois de janvier, Wolfson a quitté Israël pour Copiapó, au Chili, où elle a fait l’ascension de l’Ojos del Salada, le plus haut volcan du monde. Elle a déclaré à Haaretz, à ce moment-là, que ce voyage était un entraînement pour aborder l’Everest.
« Je m’entraîne quotidiennement, je fais de la course à pied, de la natation et du vélo dans un groupe de triathlon », a-t-elle dit en évoquant sa préparation à l’Everest. « A la montagne, ce n’est pas une question de vitesse, c’est une question d’endurance – vous restez debout pendant des heures ».
Au mois de mars, Wolfson a gravi le mont Elbrus – la montagne la plus élevée d’Europe. Au sommet de chaque montagne, a-t-elle déclaré, elle brandit le drapeau israélien.
« J’ai une règle », a-t-elle expliqué. « En haut de chaque sommet, je brandis le drapeau israélien. Je ne suis pas née en Israël, je suis arrivée de Russie quand j’avais dix ans mais tout en moi est également israélien. De mon point de vue, en tant que femme, arriver au sommet et brandir le drapeau israélien est un honneur en soi. Ce n’est pas que je sois outrageusement féministe ; pour moi, c’est un honneur qu’une femme puisse faire ce que je fais : brandir les couleurs d’Israël où aucune Israélienne n’a jamais été ».
La semaine dernière, Wolfson a atteint le camp de base installé sur le versant sud de la montagne – ce qui signifie que, d’ici quelques semaines, elle pourra se tenir en haut de l’Everest et y brandir le drapeau.
Wolfson avait déclaré à Haaretz, au mois de janvier, que grimper sur le sommet de l’Everest était un rêve qu’elle nourrissait depuis longtemps.
« Aucune femme en Israël ne l’a encore jamais fait, seulement trois hommes », avait-elle dit. « C’est un rêve pour moi, à la fois pour tester mes limites et pour montrer que c’est possible – que toutes les femmes peuvent atteindre le sommet de leur Everest. »