Israël en guerre - Jour 597

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« Comme monter sur le Sinaï » : l’odyssée de l’Exodus commémorée 70 ans après

"J’ai comme mission d’amener des Juifs vivants en Israël, pas des morts", a déclaré un témoin de cet épisode décisif

L'Exodus (Crédit : Wikimedia commons)
L'Exodus (Crédit : Wikimedia commons)

Deux descendants et un ancien passager de l’Exodus ont témoigné dimanche avec émotion à Sète (Hérault), 70 ans après le départ de ce navire, avec à son bord 4 554 juifs rescapés des camps nazis, épisode décisif dans la création de l’Etat d’Israël.

« L’embarquement sur ce bateau, c’était comme monter sur le mont Sinaï », a rapporté Isthak Roman, fils d’un passager qui lui a raconté l’odyssée.

Dans la nuit du 10 au 11 juillet 1947, le bateau, rebaptisé Exodus 47, quitte clandestinement le port de Sète pour la terre d’Israël, mais est arraisonné à 30 km des côtes de la Palestine, sous mandat britannique.

« Le commandant du bateau a demandé à arrêter la guerre, il a dit ‘J’ai comme mission d’amener des Juifs vivants en Israël, pas des morts' », a raconté en hébreu, Yossi Bayor, qui avait 15 ans lorsqu’il a embarqué sur l’Exodus.

Les 4 554 enfants, femmes et hommes issus de plusieurs pays d’Europe sont alors évacués vers « des bateaux cages » et, après une escale à Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône), débarqués à Hambourg (Allemagne) avant de rejoindre des camps de rétention.

« Les conditions étaient terribles, nous n’avions pas de couchettes, nous étions sur le sol », a ajouté le rescapé venu spécialement d’Israël pour participer à la commémoration.

« L’opération Exodus stricto sensu paraît un échec, mais le cataclysme ressenti a conduit à la création un an plus tard de l’Etat d’Israël, les conséquences géopolitiques ont été majeures », a souligné Guy Kalfa, co-président du comité Exodus.

Une foule nombreuse entourait dimanche sur le môle Saint-Louis les responsables politiques locaux, les représentants des autres communautés religieuses, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France, Francis Kalifat, le président du Consistoire israélite, Joël Mergui et le grand rabbin de France, Haïm Korsia.

Au premier rang avaient pris place cinq témoins sétois de cette épopée maritime, dont un transporteur qui avait pris la tête d’un convoi de 178 camions pour acheminer de nuit les rescapés de Marseille à Sète.

« C’était quelque chose de très important, si nous n’avions pas pris la décision rapidement d’embraquer les 4.554 personnes on aurait eu de gros problèmes », a-t-il dit.

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