Confinés ? Prenez le temps de regarder… « Le Prince d’Egypte »
"Le Prince d'Egypte" est un bon résumé de l'histoire de l'Exode pour ce que l'on peut faire en 1h40 – et que les enfants n'oublient pas
JTA — Ma redécouverte du film « Le Prince d’Egypte » cette semaine, environ 15 ans après mon premier visionnage, ne s’est pas déroulée dans des circonstances idéales.
J’étais recroquevillé en boule, seul, sur le lit de mon enfance dans la maison de mes parents en banlieue du New Jersey, où je me suis réfugié pour échapper à l’épidémie mortelle de coronavirus qui frappe New York.
J’étais (virtuellement) avec ma petite amie non-Juive, qui n’avait jamais vu le célèbre dessin animé de Dreamworks sur l’histoire de l’Exode, et qui voulait participer au seder familial de Pessah à venir via visio-conférence depuis chez elle, à Brooklyn. Cela me semblait être une bonne idée de « rencard » de pré-Pessah de le regarder « ensemble » sur nos ordinateurs.
Nous avons décidé de le regarder sur nos ordinateurs respectifs — nous avons appuyé sur le bouton de lecture exactement au même moment. Nous avons laissé la vidéo de l’appel ouverte en arrière plan, de telle sorte que nous pouvions nous entendre et (presque) avoir l’impression d’être dans la même pièce. Tout simplement.
Inutile de dire que nous n’avons pas pu synchroniser le moment où nous avons appuyé sur le bouton « play », malgré la précision de mon compte-à-rebours « 3,2,1 ».
Ainsi va la vie en quarantaine à cause du coronavirus. Je suis bien content que le film soit en streaming sur le site où je suis inscrit, et même si Hulu est seulement disponible pour les spectateurs américains, on peut également louer le film sur Amazon, YouTube, iTunes, et d’autres. (En triant récemment des objets dans notre cave, mes parents et moi avons trouvé la version VHS de l’original de 1998, mais pas notre vieux lecteur de VHS.)
Si ce n’est peut-être pas le dessin animé parfait (mais quel dessin animé est parfait ?), « Le Prince d’Egypte » est un bon résumé de l’histoire de Pessah pour ce que l’on peut faire en 1h40.
Il reprend l’histoire dans son intégralité, de Moïse qui est envoyé sur le Nil vers le palais du Pharaon, à sa prise de conscience qu’il n’est pas un prince d’Egypte mais un hébreu, à sa séparation de la mer Rouge, jusqu’à sa conduite du peuple poursuivi par les soldats égyptiens vers la liberté dans le désert. Même si c’est un film pour enfant, il ne passe pas sous silence les nombreuses plaies qui ont frappé l’Egypte, des grenouilles qui pleuvent du ciel à la mort des premiers-nés garçons.
C’est un film amusant et divertissant, avec une musique réconfortante, qui saisit bien la nature véritablement épique de l’histoire. Et, peut-être plus que tout, c’est un outil éducatif très efficace.
Pour beaucoup d’entre nous qui étions le public ciblé au moment de sa sortie, le film a gravé l’histoire dans nos esprits. Oui, nous en avons bien entendu parler à l’école juive et nous avons lu l’histoire entière pendant nos repas de Pessah, mais pour les jeunes spectateurs, il n’y a rien de plus efficace qu’un dessin animé pour faire ressortir les idées les plus fortes.
« Le prince d’Egypte » n’est pas un prêche et ne cherche pas à imposer un message moral aux spectateurs – il prend simplement l’histoire pour ce qu’elle est : un sujet pour un film épique. Et c’est pour cela que le message, le symbolisme et la noirceur de l’histoire ont été reçus par autant de gens.
Et il y a aussi un casting incroyable pour les voix (du moins dans la version originale, en anglais) – un élément dont je ne m’étais pas rendu compte à six ans. Vous souveniez-vous que Jeff Goldblum faisait la voix du frère de Moïse, Aaron ? Ou que Steven Martin et Martin Short ont prêté leur voix au duo comique de prêtres égyptiens Hotep Et Huy ?
Alors laissez tomber votre vieux lecteur VHS et regardez en streaming « Le Prince d’Egypte » en ces fêtes de Pessah. Vous avez probablement oublié à quel point c’est un bon film.
Je l’avais oublié, et ça m’a rendu très enthousiaste pour notre seder – même si ma petite amie est éloignée et que ma famille allait inévitablement faire rater notre appel sur Zoom.