Conflit israélo-palestinien: « ne pas laisser le terrain aux radicaux » – Le Drian
Le chef de la diplomatie française, qui s'exprimait en clôture de la Conférence des ambassadeurs, n'a pas donné de détails sur les "initiatives" qu'il songe à prendre
La 29 août se clôturait à Paris la traditionnelle conférence des ambassadeurs. Le président Emmanuel Macron et Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères du gouvernement Philippe, y ont dessiné les grandes orientations de la politique extérieure de la France pour l’année à venir.
A cette occasion, le patron du Quai d’Orsay a répété en quelques phrases brèves ce que devrait être l’implication diplomatique française pour la résolution du conflit israélo-palestinien, dans le cadre de la « position historique de la France », – à savoir, « un règlement juste et durable du conflit, l’établissement de deux États, vivant côte à côte en paix et en sécurité, dans des frontières reconnues, et ayant l’un et l’autre Jérusalem comme capitale ».
Aussi Jean-Yves Le Drian a indiqué sans donner plus de précisions que la France prendrait des « initiatives ».
« Les États-Unis ont engagé il y a plus d’un an d’importants efforts diplomatiques, dont ils n’ont pas encore annoncé les résultats, peut-être que cela viendra, un jour, a-t-il ajouté. Il nous faudra, de toute façon, nous aussi, prendre des initiatives. Nous souhaitons le faire en concertation avec nos partenaires les plus proches, pour ne pas laisser le terrain aux agitateurs, aux radicaux et aux idéologues de tous bords ».
Du 11 au 13 novembre 2018 se déroulera à Paris, la première édition du « Forum de Paris sur la Paix ». Peut-être Jean-Yves Le Drian faisait-il allusion à cette initiative dans la veine de la COP21 en évoquant l’action à venir de la France dans la région.
Si le processus de paix israélo-palestinien sera sans doute au programme de ce forum, son objectif semble plus diffus : « faire avancer la paix par une meilleure gouvernance mondiale », « favoriser tout ce qui concourt à faire baisser les tensions internationales » comme « la coopération des États pour faire face aux défis transfrontaliers, la gestion collective des biens publics mondiaux, une meilleure régulation de l’internet et des échanges, etc. »
Y seront présents des « chefs d’Etats et de gouvernement, élus locaux et nationaux, organisations régionales et internationales, société civile au sens large (entreprises, associations, ONG, fondations, think-tank, médias, représentants religieux, syndicats …) ».