14 édition du marathon de Jérusalem, avec la participation de l’ex-otage Karina Ariev
De nombreuses rues de la capitale sont fermées ; l’ex-otage a invité les coureurs à « ressentir la liberté » et a rendu hommage à « ceux qui sont tombés, ceux qui attendent encore et ceux qui sont à jamais dans nos cœurs »

Le 14e marathon annuel de Jérusalem a été lancé ce vendredi matin, entraînant la fermeture de nombreuses rues dans la capitale. Des dizaines de milliers de participants, venus d’Israël et du monde entier, prennent part à cet événement.
Placée sous le slogan « Am Yisrael ratz » (« Le peuple d’Israël court »), l’édition de cette année rend hommage aux soldats de Tsahal et aux secouristes pour leur engagement pendant la guerre de Gaza.
Le parcours traverse plusieurs sites emblématiques de Jérusalem, mêlant modernité et histoire : la Vieille Ville, l’Université hébraïque, le Musée d’Israël, la Piscine du Sultan, la Tour de David, le quartier arménien et la rue de Jaffa.
Parmi les participants figure Karina Ariev, une tatzpitanit (soldate de surveillance) prise en otage par le groupe terroriste palestinien du Hamas à la base de Nahal Oz le 7 octobre 2023 et libérée en janvier après 477 jours de captivité. Elle prendra part à la course de 5 kilomètres aux côtés du maire de Jérusalem, Moshe Lion.
L’ex-otage a prononcé un bref discours au départ du marathon.
« Je m’appelle Karina Ariev et je suis ici aujourd’hui, après 477 jours de captivité. J’ai le privilège d’être ici avec vous sur la ligne de départ, libre », a-t-elle commencé, sous les applaudissements de la foule.

« Jusqu’à il y a deux mois, je ne pensais pas pouvoir rentrer de captivité, et encore moins prendre le départ d’un marathon à Jérusalem, la ville où je suis née et où j’ai grandi », a déclaré la jeune femme.
« Pour moi, la course à pied symbolise la force et, surtout, la liberté », a expliqué Ariev. « Je ne suis pas là que pour moi, je suis là pour ceux qui n’ont pas pu revenir, pour ceux qui sont tombés, pour ceux qui attendent encore et pour ceux qui sont à jamais dans nos cœurs ».
Elle a invité les participants au marathon à « ressentir la liberté » en courant aujourd’hui.
« Consacrez votre course à la mémoire de nos héros qui ont sacrifié leur vie pour que nous puissions être ici aujourd’hui, aux otages qui doivent revenir rapidement et en toute sécurité, à nous et à tout le peuple d’Israël », a-t-elle ajouté.
שורדת השבי קרינה ארייב נואמת בהזנקת מרתון ירושלים: "כשתרוצו הרגישו את החופש, הקדישו את הריצה לזכר הגיבורים והגיבורות שלנו שהקריבו את חייהם כדי שנוכל לעמוד פה היום, עבור החטופים שיחזרו בשלמות ובמהרה, עבורנו ועבור כל עם ישראל"@nakash_noam pic.twitter.com/QqITNa0HBC
— גלצ (@GLZRadio) April 4, 2025
Peu après 6 heures du matin, les coureurs du marathon et du semi-marathon se sont rassemblés sur la ligne de départ, devant le bâtiment de la Knesset. Il faisait alors 10 °C ; les températures devraient atteindre 19 °C à l’arrivée des derniers coureurs.
La circulation sera fortement perturbée une grande partie de la journée, mais des milliers de hiérosolomytains sont attendus le long du parcours pour encourager les coureurs et participer aux festivités organisées au parc Sacher, en plein cœur de la ville.
Quelque 27 organisations à but non lucratif ont réuni des équipes de coureurs lors du 14e marathon annuel de Jérusalem, dont beaucoup ont collecté des fonds pour soutenir les victimes du terrorisme et leurs familles.
Environ 120 coureurs ont rejoint l’équipe Remembering Roey, créée en mémoire du sergent-chef Roey Weiser, un soldat Golani né de parents immigrés américains, tué alors qu’il servait près de Gaza le 7 octobre. « Toute sa division est ici, ainsi que d’autres amis », a déclaré son père, Yami Weiser. « Des gens de tout le pays sont venus se joindre à nous. »
Hillel Weiser, un habitant de Jérusalem âgé de 11 ans, a couru son premier 10 km avec ses parents, en mémoire de son cousin. « J’espère terminer sans m’arrêter », a déclaré Wesier. « C’est un jour très spécial. »
Une autre équipe a collecté des fonds pour le projet Ari Fuld, créé en mémoire de l’activiste pro-Israël tué par un terroriste palestinien en 2018.
« Nous sommes ici pour lutter pour Israël, ce qu’Ari a fait toute sa vie », a déclaré Miriam Fuld, veuve d’Ari et présidente de l’organisation. « Ari venait chaque année au marathon et adorait courir dans les rues de Jérusalem. Nous poursuivons son œuvre en étant ici et en répandant la vérité et la justice. C’est incroyable de voir autant de gens ici et si heureux par une si belle matinée. »

Une autre organisation, Just One Chesed, a réuni une équipe internationale de 50 coureurs pour collecter des fonds pour une organisation encourageant les gens à faire plus de bonnes actions. « Nous sommes très heureux d’être ici aujourd’hui et de voir la nation se rassembler, unie », déclare le fondateur de l’organisation, Jerry Latinik. « L’année a été longue pour Israël, et nous sommes ravis d’avoir un stand pour répandre la gentillesse et inspirer les gens. »
Marty Gordon, un habitant de 79 ans et ancien athlète, a participé à la course de Jérusalem pour la première fois. « L’énergie était merveilleuse », a-t-il déclaré.
Supprimé ! « C’est une expérience que tout le monde devrait vivre. »
Supprimé !

Marty Gordon ne s’est pas forcé pour la course. « J’ai fait les 5 km à pied », a-t-il dit. « Je suis un vieux monsieur. J’ai fait mes marathons. Ces genoux ont presque 80 ans ».
Supprimé ! Rachel Green, résidente de Jérusalem, a couru les 5 km avec son fils Natan, âgé de 8 ans, qui participait à sa première course. « J’ai couru jusqu’au bout », a dit fièrement Natan en montrant la médaille qu’il porte au cou. « C’était très amusant. »

Le vainqueur du marathon de Jérusalem est l’Ukrainien Bogdan Simanovich, 39 ans, avec un temps officiel de 2:22:47.

La première femme à terminer le marathon complet est Salgong Pauline Gepkirui, 37 ans, du Kenya, avec un temps de 2:51:58.
