David Schwimmer prend part à une campagne contre le harcèlement
Ross de 'Friends' et d’autres célébrités jouent dans des clips de sensibilisation dirigés par la réalisatrice israélo-américaine Sigal Avin
The BossDid you know that 1 in 4 women face sexual harassment in the workplace? Share this short film to spread the word. #ThatsHarassment
Posted by That's Harassment on Wednesday, March 29, 2017
NEW YORK – Un photographe obscène, un médecin aux mains baladeuses, un politicien beau parleur : le harcèlement sexuel fait partie du quotidien, et il est temps d’en parler davantage, a déclaré l’acteur juif David Schwimmer.
Swchwimmer, Cynthia Nixon, Bobby Canavale, Emmy Rossum et Noah Emmerich, entre autres, font une apparition dans une série de court-métrages diffusée cette semaine dans le cadre d’une campagne intitulée « That’s Harrasment » (C’est du harcèlement).
Chacun de ces clips propose un aperçu de la façon dont les harceleurs prennent le pouvoir, qu’il s’agisse de barmans, de collègues ou de patrons, et comment ces situations se produisent sous le regard de tous.
L’un des films montre un photographe de mode qui agresse verbalement un jeune mannequin pendant une séance photo, lui demandant de se toucher sous son jean pendant que d’autres regardent. Une autre vidéo montre un médecin qui caresse les seins d’une patiente faible et souffrante, prétendant lui montrer comment s’auto-examiner.
Un troisième film montre un barman hispter qui fait semblant de mettre en garde une nouvelle recrue contre le comportement des collègues, en lui faisant une démonstration et lui attrape les fesses. Une autre vidéo montre un acteur de télévision face à une costumière, lui déclarer « regarde qui est venu dire bonjour », et se déshabille complètement durant des essayages.
Certains des scénarios, présentés du point du vue d’une petite souris, sont basés sur des faits réels. Chaque vidéo, disponible sur la page Facebook du projet, dure entre 3 et 5 minutes. Toutes ont été réalisées par l’américaine-israélienne Sigal Avin, qui a lancé le projet en Israël en décembre.
Avin et Schwimmer ont expliqué dans une interview mardi, que l’objectif est que « les gens s’élèvent contre le harcèlement sexuel, qu’ils en aient été victimes ou pas. Nous espérons que les hommes et les femmes regarderont ces vidéos et que nous mettrons un visage sur le harcèlement sexuel. »
Le mois de la sensibilisation au harcèlement sexuel s’inscrit dans un contexte d’accusations d’agressions sexuelles portées contre une émission de Billy O’Reilly sur Fox News Channel, qui a vu ses publicitaires s’en aller. Elle fait également suite à une élection présidentielle très litigieuse, au cours de laquelle une vidéo montre le président Donald Trump parler d’attraper les femmes par leurs parties génitales.
« De nombreuses personnes ont élu le président malgré cela », a déploré Schwimmer. « Je ne pense pas que les gens soient contents qu’il se vantait d’agresser sexuellement. Je pense que c’était une faille sur laquelle ils ont fermé les yeux. Personnellement, ce n’est pas quelque chose que je peux tolérer chez un dirigeant. C’est quelque chose que j’ai du mal à expliquer à ma fille. »
Schwimmer, qui a joué le personnage de Ross dans la série « Friends » a affirmé que le harcèlement a touché sa famille, notamment sa mère. Avin a également confié en avoir été victime, et en avoir souffert pendant des années.
« J’ai écrit le premier script, une histoire qui m’est arrivée, il y a près de 18 ans, et je n’avais même pas réalisé que c’était du harcèlement sexuel », dit-il. « Je me demandais même ce qu’était le harcèlement sexuel.
C’est le passage de l’activité quotidienne au harcèlement qui est le plus perturbant dans ces films. Avin voulait se focaliser sur la zone confuse, pour donner aux victimes le courage de parler « quand ils réalisent que, oh, c’est ça ».
La vidéo du photographe de mode se passe dans une pièce pleine de monde, pour montrer à quel point les suggestions du photographe dépassent les bornes.
« Cela montre la nature complice de tous les spectateurs, la culture du harcèlement sexuel que nous continuons à autoriser », poursuit Schwimmer.