Des ballons orange lors d’un événement littéraire pour évoquer les frères Bibas
Les organisateurs ont prévu de lâcher les ballons à la fin de cette cérémonie de remise des prix pour symboliser l'espoir des Israéliens d'assister enfin au retour de la famille
Des dizaines d’écrivains et de journalistes se sont retrouvés pour un événement consacré à la littérature enfantine – une opportunité pour rappeler la situation terrible vécue par une famille israélienne prise en otage dans la bande de Gaza et qui serait retenue en captivité depuis 82 jours maintenant.
Lors de la cérémonie annuelle de remise du prix SASA Setton, qui récompense les auteurs de littérature enfantine, Ofri Levi Bibas, du moshav Givat Yoav, a indiqué qu’elle « irait n’importe où pour rappeler à tous » que son frère, Yarden Bibas et son épouse Shiri, ainsi que leurs deux enfants, Ariel et Kfir, qui sont âgés de quatre et d’onze mois respectivement, sont actuellement entre les mains du Hamas.
La mère et ses enfants, qui habitent le kibboutz Nir Oz – les deux petits sont dorénavant connus sous le surnom des « rouquins » au sein de l’État juif – sont devenus des symboles de la barbarie du groupe terroriste pour d’innombrables Israéliens.
Le Hamas a affirmé que la famille Bibas avait été tuée dans un bombardement israélien – même si le gouvernement, à Jérusalem, n’a pas confirmé cette accusation du groupe terroriste qu’il a qualifiée de « cruelle ».
« Nous n’avons plus eu aucune nouvelle depuis cette information et nous nous efforçons de rester optimistes », a dit Ofri Levi, assise à côté de ballons orange – une couleur en référence à la rousseur des enfants.
Les organisateurs ont prévu de lâcher les ballons à la fin de la cérémonie de remise des prix organisée dans les bureaux de Microsoft à Tel Aviv, pour symboliser l’espoir intense des Israéliens d’assister enfin au retour de la famille.
Le jury responsable du prix – avec notamment Lihi Lapid, épouse du chef de l’opposition Yair Lapid – a attribué la récompense, cette année, au livre « Shoshana, le bousier qui s’ennuie ».
Il resterait 129 otages des quelque 250 qui avaient été enlevés le 7 octobre sur le sol israélien entre les mains du Hamas à Gaza – tous ne seraient pas vivants. 105 civils avaient été libérés au cours d’une trêve d’une semaine qui avait eu lieu à la fin du mois de novembre. Quatre otages avaient recouvré la liberté avant cette pause dans les combats et une soldate avait été secourue par l’armée. Les corps sans vie de huit captifs ont aussi été retrouvés et trois otages ont été accidentellement tués par les militaires. De son côté, l’armée israélienne a confirmé que 22 personnes encore détenues au sein de l’enclave côtière avaient perdu la vie, citant de nouveaux renseignements et autres informations rassemblés par les troupes qui se trouvent sur le terrain, à Gaza.