Des coups de feu font 5 blessés à Jérusalem lors d’une fusillade criminelle présumée
Des heurts violents ont opposé des familles arabes, entraînant des tirs ; les policiers ont ouvert une enquête et recherchent les auteurs des coups de feu
Cinq personnes ont été blessées dans des coups de feu à Jérusalem, samedi soir – il s’agirait d’un incident criminel lié à un conflit entre familles arabes, a indiqué la police.
Le personnel du Magen David Adom (MDA) a reçu, samedi après minuit, des informations portant sur la présence de plusieurs blessés par balle dans le quartier largement juif de Gilo, rue Dov Yosef – un quartier qui est proche de Beit Safafa, un quartier arabe.
Les médecins ont trouvé cinq blessés par balle sur les lieux – l’un d’entre eux était dans un état critique. Les victimes ont été transférées à l’hôpital Shaare Zedek et à l’hôpital Hadassah Ein Kerem. Trois personnes seraient dans un état modéré et une personne ne serait que légèrement touchée.
Roy Ben-Shoham, un employé du Magen David Adom, a raconté que les secours étaient arrivés sur les lieux et qu’ils avaient découvert cinq personnes au sol « sur le trottoir et l’un d’entre eux gisant dans la cour d’une maison ».
« Ils étaient pleinement conscients et ils étaient blessés par balle », a-t-il ajouté.
La police a ouvert une enquête et recherche actuellement les auteurs des tirs. Selon des conclusions préliminaires, les coups de feu semblent avoir suivi une bataille violente « résultant d’un conflit entre familles », ont indiqué les forces de l’ordre, qui ont exclu la piste d’un attentat terroriste. Le MDA a confirmé que les tirs semblaient liés à un conflit opposant des gangs.
הירי בגילה: ההערכה היא כי מדובר בסכסוך בין חמולות. בתיעוד – רגעי הקטטה@HGoldich pic.twitter.com/OhM4VY4Ivp
— כאן חדשות (@kann_news) April 8, 2023
Les communautés arabes connaissent une recrudescence des violences, ces dernières années. Un grand nombre des Arabes israéliens en attribuent la responsabilité à la police qui, selon eux, est dans l’incapacité de réprimer les puissantes organisations criminelles et détourne largement le regard face aux violences – conflits entre familles, guerres des gangs et violences faites aux femmes.
Selon Abraham Initiatives, le groupe de veille qui suit les violences au sein de la population arabe israélienne, 43 Arabes israéliens ont trouvé la mort dans des incidents violents depuis le début de l’année.
De son côté, Israël est aux prises avec une vague d’attaques terroristes qui a coûté la vie à trois personnes vendredi. Deux sœurs israélo-britanniques ont été assassinées dans un attentat à l’arme à feu qui a aussi fait un blessé grave, leur mère, dans l’après-midi de vendredi. Vendredi soir, un touriste italien a été tué et plusieurs personnes ont été blessées dans un attentat à la voiture-bélier présumé sur la promenade de Tel Aviv.
Des attentats qui ont suivi plusieurs jours de forte tensions à Jérusalem et en Cisjordanie. Des tirs de roquettes de la bande de Gaza ont entraîné des frappes israéliennes. Il y a eu aussi une salve de roquettes depuis le Liban et des affrontements à la mosquée al-Aqsa, sur le mont du Temple de Jérusalem. Dans la semaine, un drone iranien présumé avait été lancé en direction de l’État juif depuis la Syrie.
Le mois sacré du ramadan, cette fois encore, coïncide avec la fête juive de Pessah. La période est généralement marquée par des tensions, avec une recrudescence des violences entre les Palestiniens et les forces israéliennes.
L’armée devrait renforcer ses forces en Cisjordanie, dans la vallée du Jourdain et dans la zone de séparation – une zone située entre la barrière de sécurité de Cisjordanie et Israël – dans le sillage de ces attaques terroristes récentes. Des initiatives prises après que le Premier ministre a réclamé la mobilisation immédiate des officiers de réserve de la police des frontières, vendredi dans la soirée.
Emanuel Fabian a contribué à la rédaction de cet article.