Des lionceaux et des singes seraient clandestinement introduits en Israël par drones
Les policiers ont trouvé 2 autres singes au cours de l'enquête sur un réseau de trafic d'animaux sauvages soupçonné d'utiliser de puissants drones pour les acheminer depuis l'Égypte et la Jordanie

Les forces de l’ordre soupçonnent des passeurs d’utiliser des drones pour faire entrer clandestinement des singes et des lionceaux en Israël en passant par l’Égypte et la Jordanie, a indiqué un porte-parole de la police au Times of Israel dimanche.
Cette confirmation est le dernier rebondissement en date dans la traque menée depuis des semaines par les forces de l’ordre contre un réseau de trafic d’animaux sauvages. Jusqu’à présent, les policiers ont secouru dix singes et quatre lionceaux à travers le pays.
La police a ouvert une enquête après qu’une vidéo est devenue virale, montrant des personnes conduisant dans le Néguev avec un singe enchaîné au tableau de bord de la voiture et un lionceau sur les genoux d’un passager.
Quelques jours plus tard, ils sont parvenus à secourir le lionceau de la ville bédouine de Bir Hadaj et deux singes de la ville voisine de Tel Sheva. Un deuxième lionceau a ensuite été retrouvé dans le centre d’Israël.
Selon un reportage de la chaîne N12, la police qui a retrouvé les lionceaux aurait mis la main sur des drones dans presque toutes les maisons perquisitionnées à Bir Hadaj, ce qui les amène à penser que les animaux ont été introduits clandestinement dans le pays par drone.
Ils soupçonnent que les trafiquants d’animaux sauvages sont les mêmes que ceux qui font entrer de la drogue et des cigarettes à Gaza. Les drones en question sont onéreux et très résistants, capables de transporter environ 70 kg.

« Par le passé, aucun drone n’était capable de transporter une telle charge. Ces drones valent des centaines de milliers de shekels », a expliqué le commandant du district sud, Haïm Boublil, cité par la chaîne N12.
La police soupçonne les coupables de n’avoir commencé que récemment à introduire des animaux en contrebande en Israël, étant donné le jeune âge des lionceaux, a précisé le porte-parole de la police au Times of Israel.
La police a découvert dimanche deux singes détenus illégalement, l’un emprisonné dans un appartement de Ramat Gan, l’autre près d’une ferme à Daburiyya.
La police de Tel Aviv a trouvé le singe de Ramat Gan piégé dans une minuscule cage sur le sol du salon d’un appartement. Ils ont arrêté un suspect de 28 ans, qui était également en possession de marijuana.
Les inspecteurs de l’Autorité israélienne de la nature et des parcs (INPA) ont emmené les deux singes dans des refuges pour les examiner et les soigner. L’un des singes trouvés à Tel Sheva la semaine dernière est mort du tétanos en raison des mauvaises conditions dans lesquelles il était maintenu.
L’INPA a appelé les personnes qui avaient été en contact avec des singes à se faire tester.
La police a déclaré samedi avoir secouru un lionceau près de Kafr Qassem et un singe à Lod, dans le cadre d’une série d’opérations contre le commerce illégal d’animaux. La police a trouvé le lionceau errant dans une zone dégagée de Kafr Qassem.
Selon la presse israélienne, les autorités pensent que le lionceau a été introduit illégalement en Israël avant d’être abandonné. Dans un communiqué, la police a indiqué que le lionceau serait transféré dans un refuge pour animaux du zoo de Kiryat Motzkin.
À Lod, des enquêteurs et des agents de la police des frontières ont perquisitionné un domicile et y ont trouvé un singe adulte, attaché par des chaînes et maintenu par une sangle serrée autour du ventre, dans une cage trop petite compte tenu de sa taille.
Selon le communiqué de la police, il a été testé pour la tuberculose, la rage et d’autres maladies. L’INPA a également averti que ces animaux de contrebande peuvent être porteurs de maladies, même s’ils semblent en bonne santé.