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Devant la CIJ, les Emirats accusent le Qatar de soutenir le terrorisme

La Cour internationale de justice a repris ses audiences dans un différend opposant les deux pays depuis trois ans

Le drapeau des Nations unies devant la Cour internationale de justice de la Haye, aux Pays-Bas. (Crédit : Mike Corder/AP Photo)
Le drapeau des Nations unies devant la Cour internationale de justice de la Haye, aux Pays-Bas. (Crédit : Mike Corder/AP Photo)

Les Emirats arabes unis ont accusé lundi le Qatar de soutenir le terrorisme, devant la Cour internationale de justice (CIJ) qui a repris ses audiences dans un différend entre les deux pays, avec pour toile de fond une querelle opposant depuis trois ans Doha aux autres pays du Golfe et à l’Egypte.

Tout a commencé en juin 2017, lorsque l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte coupent tous liens avec le Qatar, qu’ils accusent de « financer le terrorisme » et de soutenir l’Iran – malgré les démentis de Doha.

Ryad et ses alliés imposent alors à Doha des mesures punitives : ils interdisent les avions qataris dans leurs aéroports et leur espace aérien, coupent les liens commerciaux et maritimes et sa seule frontière terrestre, avec l’Arabie saoudite, est fermée, tandis que les Qataris sont sommés de partir.

Le Qatar réplique en juin 2018 en portant devant la CIJ, organe judiciaire principal de l’ONU, basée à La Haye, un différend avec les Émirats qu’elle accuse de discrimination raciale et de violations des droits de l’Homme après le « blocus » qui lui a été imposé.

Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, rencontre l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani, à Doha, le 21 août 2014. (Crédit : Thaer Ghanem/PPO/AFP)

« Climat de peur »

Lundi, les Emirats ont demandé à la CIJ de rejeter cette plainte et ont réitéré leurs accusations contre Doha.

Les mesures visant le Qatar se justifient par « la grave menace que fait peser le soutien du Qatar au terrorisme et à l’extrémisme », a affirmé Abdallah al-Naqbi, directeur du département juridique du ministère des affaires étrangères des Emirats, qui s’adressait à la Cour par visioconférence.

« Cela n’a rien à voir avec une discrimination raciale », a-t-il ajouté.

Le Qatar doit s’exprimer mercredi, également par visioconférence, et les audiences se poursuivront vendredi et lundi prochains.

Mais la décision de la Cour pourrait prendre des années. Créée en 1946, elle se prononce sur les différends entre Etats mais ne dispose pas de moyens contraignants pour faire appliquer ses décisions.

Un avocat du Qatar avait affirmé lors d’une audience précédente en 2018 que les Emirats ont répandu « un climat de peur » parmi les Qataris qui vivent sur leur territoire, séparant les familles et causant des « souffrances importantes ».

Dans la foulée, la Cour avait ordonné en juillet de cette même année aux Emirats de protéger les droits des citoyens qataris vivant sur leur territoire.

Les juges déclarent alors que les étudiants qataris doivent pouvoir terminer leurs études aux Emirats ou obtenir leur dossier universitaire s’ils veulent les poursuivre ailleurs.

Les Emirats répliquent devant la CIJ en mars 2019 en contestant les accusations qataries. Mais la requête d’Abou Dhabi est rejetée à une grande majorité par les juges de la CIJ, qui, après des questions procédurales, doivent désormais se prononcer sur le fond de l’affaire.

Entretemps, la question du blocus aérien est débattue au sein de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), une agence de l’ONU, qui décide en 2018 qu’elle a la compétence juridique pour régler le conflit à la demande du Qatar. Celui-ci dénonce une violation d’un accord régulant la liberté de circulation des avions commerciaux dans un espace aérien étranger.

Ce qui conduit l’Arabie saoudite et ses alliés à demander à la CIJ d’annuler la décision de l’OACI, une requête rejetée en juillet 2020.

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