Devant l’apaisement des tensions, l’armée retire les renforts déployés à Gaza
Les militaires restent toutefois "en état d'alerte élevée" après avoir réassigné les troupes qui avaient été envoyées au sud au cours des flambées de violences, ce dernier mois
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
L’armée israélienne a expliqué dimanche qu’elle retirait les forces supplémentaires qui avaient été déployées le mois dernier dans la région frontalière de Gaza, dans un contexte de recrudescence des violences.
« L’armée israélienne continue à être en état d’alerte élevé et elle reste prête à agir rapidement selon les besoins et les évaluations de la situation », a précisé Tsahal dans un communiqué.
Au cours de cette flambée des violences, l’armée avait déployé deux brigades supplémentaires dans la division de Gaza, ainsi qu’un bataillon d’artillerie, des flottes de drone et des unités de renseignements de terrain.
Les réservistes avaient également été appelés à la rescousse dans des unités de défense aérienne, de renseignement et autres.
Les troupes avaient été envoyées au sud avant les manifestations du 30 mars – qui marquaient la Journée de la terre ainsi que le Premier anniversaire du mouvement de protestation de la « marche du retour », et après la destruction par une roquette tirée depuis l’enclave d’un immeuble résidentiel au centre l’Etat juif qui avait fait sept blessés.
Face à ce pic de tensions, les commandants s’étaient préparés à une variété de scénarios, notamment la possibilité d’une dégradation de la situation susceptible de déboucher sur une opération terrestre d’envergure.
Les brigades avaient quitté leurs exercices d’entraînement pour rejoindre la zone frontalière. Dimanche, elles ont reçu l’ordre de retourner vaquer à leurs activités habituelles.
Cette décision est survenue dans un contexte de diminution significative du niveau des violences, le long de la frontière. Le nombre d’explosifs et de dispositifs incendiaires transportés par des ballons et envoyés de l’autre-côté de la frontière a baissé, ces dernières semaines, même si les attaques n’ont pas entièrement cessé. Il n’y a plus d’émeutes nocturnes et les manifestations hebdomadaires, le long de la frontière, se tiennent dorénavant plus à l’écart de la clôture de sécurité.
L’année dernière, à l’occasion de la Journée de la terre, le 30 mars, les Palestiniens de la bande de Gaza avaient lancé la « grande marche du retour », une série de manifestations et d’émeutes hebdomadaires le long de la clôture de sécurité. Israël affirme que le Hamas s’est approprié la campagne en poursuivant des objectifs funestes, utilisant les manifestants civils comme couverture pour ses actes militaires violents.
La Journée de la terre marque la décision du gouvernement israélien, en 1976, de saisir des milliers d’hectares de terres appartenant à des Arabes dans la région de Galilée, dans le nord d’Israël.