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Katz semble confirmer une frappe israélienne en Syrie

Le ministre des Renseignements affirme qu'empêcher le Hezbollah d'obtenir des armes est “totalement compatible” avec la politique de Jérusalem ; le groupe terroriste indique que le raid est “probablement” israélien

Photographie prise depuis Douma, ville tenue par les rebelles, de la zone de l'aéroport international de Damas après une explosion, attribuée à une frappe israélienne, le 27 avril 2017. (Crédit : Sameer Al-Doumy/AFP)
Photographie prise depuis Douma, ville tenue par les rebelles, de la zone de l'aéroport international de Damas après une explosion, attribuée à une frappe israélienne, le 27 avril 2017. (Crédit : Sameer Al-Doumy/AFP)

Yisrael Katz, le ministre des Renseignements et des Transports, a semblé confirmer jeudi qu’Israël était responsable d’une frappe aérienne nocturne près de l’aéroport de Damas.

Katz a déclaré jeudi matin à la radio militaire que « l’incident est totalement compatible avec notre politique d’empêcher les transferts d’armes au Hezbollah », le groupe terroriste libanais soutenu par le régime syrien et l’Iran.

« Chaque fois que nous recevrons des renseignements sur des projets de transferts d’armes sophistiquées au Hezbollah, nous agirons, a ajouté le ministre. Nous devons empêcher l’Iran d’établir une présence militaire en Syrie. »

Des explosions ont secoué les alentours de l’aéroport de Damas jeudi matin, et déclenché des incendies.

Yisrael Katz, ministre des Transports, pendant une conférence de presse dans son ministère, à Jérusalem, le 14 mars 2017. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Yisrael Katz, ministre des Transports, pendant une conférence de presse dans son ministère, à Jérusalem, le 14 mars 2017. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Une source des renseignements régionaux, citée par Reuters, a indiqué que la frappe avait été menée par Israël et ciblait un dépôt d’armes du Hezbollah, approvisionné par l’Iran.

Le site d’information Al-Manar, lié au Hezbollah, a lui aussi attribué le raid à l’Etat juif. « Le correspondant d’Al-Manar a rapporté qu’une explosion s’est produite jeudi à l’aube dans des dépôts de fuel et un entrepôt près de l’aéroport international de Damas, et qu’elle résulte vraisemblablement d’une frappe aérienne israélienne. »

« Les informations préliminaires indiquent que la frappe a provoqué uniquement des dégâts matériels et pas de pertes humaines », précise encore la chaîne.

Jeudi matin, une « énorme » explosion a eu lieu près de l’aéroport de Damas provoquant des incendies, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), sans en spécifier la cause.

« L’explosion a été énorme et a pu être entendue à Damas », a déclaré Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH. « Ce qui a provoqué cette explosion n’est pas clair, mais plusieurs incendies sont en cours sur le site. »

Un témoin habitant dans un quartier du sud-est de la capitale, Dawwar al-Baytara, a raconté à l’AFP avoir entendu une puissante déflagration.

« Vers 04h00 du matin, j’ai entendu une énorme explosion, j’ai accouru au balcon et en regardant du côté de l’aéroport, j’ai vu une énorme boule de feu », a indiqué Maytham, 47 ans. « L’électricité était coupée. La boule de feu était bien visible », a-t-il ajouté.

L’aéroport international de Damas est situé à environ 25 km au sud-est de la capitale syrienne. Selon l’OSDH, l’explosion n’aurait cependant pas eu lieu dans l’aéroport lui-même.

Des explosions ont aussi été signalées dans le quartier Al-Mazzeh de la capitale syrienne, apparemment sur la base aérienne de Mazzé, une base militaire utilisée par les forces du régime.

Le « Journal d’un Mortier », un site internet géré par des militants basés à Damas, a indiqué que l’explosion avait été suivie d’un incendie. Le site pro-gouvernmental Damas maintenant a annoncé que l’explosion était proche du septième pont de la ville, qui mène à la route de l’aéroport.

Depuis le début de la guerre en Syrie, Israël a effectué une série de frappes dans ce pays contre des cibles syriennes ou du Hezbollah libanais, allié de Damas.

De nombreux raids israéliens présumés avaient été notamment menés dans ou près de la capitale.

Une frappe de missile présumée israélienne sur l'aéroport militaire syrien de Mazzé, près de Damas, le 7 décembre 2016. (Crédit : Twitter)
Une frappe de missile présumée israélienne sur l’aéroport militaire syrien de Mazzé, près de Damas, le 7 décembre 2016. (Crédit : Twitter)

Le 13 janvier, Damas a accusé l’Etat hébreu d’avoir bombardé son aéroport militaire de Mazzé, dans la banlieue ouest de la capitale, provoquant des incendies. Cet aéroport abrite les services de renseignements de l’armée de l’air.

En 2016, plusieurs missiles israéliens frappent les environs de cette base militaire, selon les médias officiels syriens. La même année, le Premier ministre Benjamin Netanyahu admet qu’Israël a attaqué des dizaines de convois d’armes destinés au Hezbollah.

Quant à l’aéroport de Damas lui-même, il a été visé, selon le régime syrien, par des raids israéliens en décembre 2014.

Israël s’alarme de la présence en Syrie du Hezbollah, groupe terroriste soutenu par Téhéran, et de forces envoyées par l’Iran pour prêter main forte au régime de Bashar el-Assad.

Israël et la Syrie ont connu à la mi-mars leur plus sérieux incident depuis six ans. Un raid israélien près de Palmyre sur des cibles liées au Hezbollah a provoqué une riposte anti-aérienne de l’armée syrienne et un tir de missile intercepté en direction du territoire israélien.

Les deux pays restent officiellement en état de guerre depuis des dizaines d’années.

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