Erdogan : le peuple américain a « fait son choix »
"Nous espérons que notre alliance avec les Etats-Unis va se poursuivre", a déclaré le Premier ministre turc Binali Yildirim
La Turquie, qui entretient des rapports tendus avec l’administration américaine de Barack Obama, a félicité mercredi le candidat républicain Donald Trump après sa victoire à l’élection présidentielle aux Etats-Unis.
« Je félicite M. Trump pour la présidence des Etats-Unis et je lui souhaite le succès », a déclaré le Premier ministre Binali Yildirim dans un discours télévisé.
« Nous espérons que notre alliance avec les Etats-Unis va se poursuivre et que notre partenariat et nos relations vont se développer », a-t-il ajouté.
M. Yildirim a appelé « le nouveau président américain » à livrer à la Turquie « le plus rapidement possible » le prédicateur Fethullah Gülen, accusé d’avoir ourdi le putsch manqué en juillet et qui vit en exil aux Etats-Unis.
Le président Recep Tayyip Erdogan a pour sa part souligné sans citer M. Trump nommément, que le peuple américain avait « fait son choix ». « Et avec ce choix une nouvelle ère s’ouvre », a-t-il dit dans une allocution retransmise par la télévision.
« J’espère que ce choix par le peuple américain se traduira par des mesures dans le bon sens en ce qui concerne les libertés dans le monde et les développements dans la région », a-t-il ajouté.
Les relations entre les Etats-Unis et la Turquie, deux alliés de l’Otan, ont été éprouvées par le coup d’Etat manqué et les vains appels d’Ankara à une extradition de M. Gülen. Les autorités américaines soulignent que la décision appartient à la justice.
Des divergences opposent aussi les deux pays au sujet des milices kurdes en Syrie, que Washington appuie dans la lutte contre le groupe Etat Islamique alors qu’Ankara les considère comme des organisations terroristes émanant du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).
Le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu a également félicité M. Trump, exprimant sur Twitter le désir « de renforcer notre coopérations stratégique avec les Etats-Unis sur une base de confiance ».