Espagne : un parti membre du gouvernement veut voir Israël exclu des JO
Un élu de Sumar a appelé le CIO, qui n'a autorisé les sportifs russes à participer aux JO de Paris que sous bannière neutre, à appliquer les mêmes critères à Israël
Le parti d’extrême gauche Sumar, membre de la coalition au pouvoir en Espagne, a déposé jeudi une résolution au Parlement afin de faire pression sur le gouvernement pour qu’il plaide en faveur d’une exclusion d’Israël des Jeux olympiques.
« Nous déposons aujourd’hui une résolution » afin que la Chambre des députés « prenne position et demande au gouvernement d’exhorter le Comité international olympique à exclure Israël en tant qu’État des prochains Jeux olympiques » et paralympiques de Paris en raison de la guerre à Gaza, a déclaré à la presse Nahuel González, député de Sumar.
Le Parti socialiste du Premier ministre Pedro Sánchez, dont Sumar est l’allié au sein de l’exécutif, n’a pas réagi dans l’immédiat à cette annonce.
« Tant que dure ce massacre » dans la bande de Gaza, « il nous paraît inadmissible que l’Etat d’Israël puisse participer à un évènement de fraternité, un évènement de paix comme les Jeux olympiques », a poursuivi le parlementaire.
Le député de Sumar a appelé le Comité International Olympique, qui n’a autorisé les sportifs russes à participer aux JO de Paris que sous bannière neutre, à appliquer les mêmes critères à Israël.
En février, une trentaine de députés de la gauche radicale et écologistes français avaient également demandé au CIO que les athlètes israéliens participent sous bannière neutre aux JO pour sanctionner « les crimes de guerre » commis, selon eux, par Israël à Gaza.
En mars, le CIO avait répondu qu’il n’était « pas question d’envisager des sanctions ».
Gouvernant depuis quatre ans en coalition avec l’extrême gauche, le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez est la voix la plus critique d’Israël au sein de l’Union européenne depuis le début du conflit à Gaza et ne cesse de plaider pour la reconnaissance d’un Etat palestinien.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
L’opération lancée en représailles par Israël a fait jusqu’à présent plus de 33.500 morts, selon le ministère de la Santé du groupe terroriste islamiste.
Mais les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 13 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et dans les jours qui ont suivi l’assaut.