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Esther Hayut accuse les politiciens de chercher à « détruire » le système judiciaire

La présidente de la Cour suprême a avertit que le discours politique se détériore et atteint des "niveaux dangereux" ; "le discours se doit de rester civil et respectueux"

La présidente de la Cour suprême Esther Hayut s'exprime lors d'une conférence de l'Association du barreau israélien à Tel Aviv, le 2 septembre 2021. (Crédit: Avshalom Sassoni/Flash90)
La présidente de la Cour suprême Esther Hayut s'exprime lors d'une conférence de l'Association du barreau israélien à Tel Aviv, le 2 septembre 2021. (Crédit: Avshalom Sassoni/Flash90)

La présidente de la Cour suprême, Esther Hayut, a mis en garde lundi contre la dégradation du discours politique entourant le système judiciaire et a prévenu que les attaques contre le système judiciaire étaient « dangereuses. »

« Malheureusement, le dialogue civil et la responsabilité personnelle ont cédé la place à un discours de confrontation qui a engendré des attaques contre le système judiciaire et ses juges et des appels répétés à leur nuire et à réduire leurs pouvoirs », a déclaré Hayut dans un discours prononcé lors de la conférence de l’Association du Barreau israélien à Eilat.

Les commentaires de Hayut font suite à une attaque du ministre de la Coopération régionale, Issawi Frej, contre une décision prise dimanche par le tribunal de première instance de Jérusalem, qui semblait légitimer la prière juive sur le Mont du Temple à Jérusalem.

Le tribunal, dans une décision sans précédent, a donné raison à trois adolescents juifs qui avaient été temporairement interdits d’accès au Mont du Temple après s’être prosternés et avoir récité la prière « Shema Yisrael ».

Dans sa décision, le juge Zion Saharay a déclaré qu’il ne considérait pas le fait de s’incliner et de réciter une prière comme une cause suffisante pour restreindre la liberté de culte, de peur que cela ne provoque des troubles sur le site.

Le ministre de la Coopération régionale Issawi Frej , a déclaré lors d’une interview à la chaîne publique Kan que la décision du tribunal, qui semble soutenir la prière juive, « frise la stupidité ».

Le ministre de la Coopération régionale Issawi Frej participe à une réunion de la faction Meretz à la Knesset, le 28 février 2022. (Crédit: Yonatan Sindel/Flash90)

« Cela me fait penser comment un seul idiot peut brûler une forêt entière », a-t-il déclaré.  » Ce n’est pas une décision judiciaire, mais politique.  »

Le statu quo en vigueur depuis cinq décennies permet aux non-musulmans de visiter mais pas de prier sur le Mont du Temple qui est le site le plus sacré pour les Juifs et le troisième lieu de culte le plus sacré de l’Islam.

« Chacun a son lieu de prière, le Mont du Temple pour les musulmans et le mur Occidental pour les juifs », a déclaré Frej. « La majorité veut que les choses restent comme elles le sont déjà. Nous ne devons pas jouer avec le feu. Nous nous dirigeons vers une escalade. »

Hayut a déclaré que si la critique du tribunal était possible, le discours devait rester « civil et respectueux ».

« On peut discuter des erreurs du tribunal, et de la nécessité de déposer un recours ou de demander une autre audience », a déclaré Hayut. « Mais à ma grande consternation, le discours public d’aujourd’hui… se détériore et atteint des niveaux jamais constatés auparavant, […] et ce sont des niveaux extrêmement dangereux. »

Elle a accusé ce discours de découler des « rêves de destruction » de la Cour suprême par les politiciens .

Depuis des années, les législateurs de droite accusent la Cour d’outrepasser son mandat et d’empiéter sur l’autorité du pouvoir législatif en annulant des lois et autres politiques qu’elle juge inconstitutionnelles.

Lors d’un événement marquant le 74e anniversaire de l’indépendance d’Israël au début du mois, le législateur Yitzhak Pindrus a déclaré que son rêve était de faire « exploser » la Cour suprême.

Membre de Yahadout HaTorah, un parti d’opposition haredi, Pindrus a fait cette déclaration singulière lors d’un débat organisé par la yeshiva du lycée Nehora dans l’implantation de Mevo Horon en Cisjordanie.

La présidente de la Cour suprême avait déjà défendu le système judiciaire en février, après que le législateur de l’opposition le député David Amsalem eut affirmé que Hayut et ses collègues avaient des préjugés racistes contre les Juifs sépharades. En réponse, Hayut a envoyé  un courrier de plainte au député, s’insurgeant contre la « haine » des remarques formulées par Amsalem, qui faisait suite à une lettre d’avertissement qu’elle avait déposée contre lui l’année dernière.

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