Israël en guerre - Jour 566

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Ex-agent de l’ONU : l’argument de l’Iran sur l’uranium de l’entrepôt est douteux

Olie Heinonen dit que Téhéran a informé l'AIEA que les particules trouvées sur le site signalé par Israël provenaient de vieux équipements et que les inspecteurs étaient sceptiques

L'entrepôt atomique présumé de l'Iran à Turquzabad, Téhéran. (Capture d'écran de YouTube)
L'entrepôt atomique présumé de l'Iran à Turquzabad, Téhéran. (Capture d'écran de YouTube)

Un ancien haut responsable de l’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU a déclaré que les diplomates travaillant avec l’agence atomique doutaient des explications de l’Iran quant à la présence d’uranium dans une installation de Téhéran qui avait été signalée par Israël.

Olli Heinonen, ancien directeur général adjoint de l’Agence internationale de l’énergie atomique, a déclaré à VOA Persian dans une interview jeudi que les diplomates l’informaient qu’un rapport discuté par l’organisation avait confirmé que des particules d’uranium avaient été trouvées sur le site de Turquzabad dans la capitale de l’Iran.

Citant les diplomates, M. Heinonen a déclaré que les Iraniens ont dit à l’organisme de surveillance de l’ONU que les particules provenaient d’équipement jeté à la ferraille utilisé à la mine d’uranium de Gchine, dans le sud du pays, qui produit du yellowcake [concentré d’uranium]. Selon Heinonen, les diplomates ont rejeté l’explication de l’Iran sur les raisons pour lesquelles l’uranium se trouvait dans l’entrepôt.

« Les diplomates m’ont dit que le Secrétariat de l’AIEA avait décrit les particules comme ayant été converties à partir d’uranium brut sans préciser leur forme chimique exacte », a déclaré Heinonen, aujourd’hui analyste pour le groupe de réflexion Foundation for Defense of Democracies. « Ils ont dit que ces particules ne venaient pas du yellowcake mais de quelque chose de plus raffiné. »

Le yellowcake est un concentré d’uranium sous forme de poudre et une première étape du traitement de l’uranium. Il est produit en extrayant le minerai d’uranium des roches et en séparant l’uranium des roches en les baignant dans l’acide. Le yellowcake peut alors être converti, enrichi pour augmenter sa pureté, puis utilisé pour la production d’armes ou d’énergie.

Heinonen a dit que les diplomates avec lesquels il s’est entretenu venaient de nombreux pays, dont aucun n’était Israël.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, (à droite), rencontre Olli Heinonen, ancien directeur-adjoint de l’Agence internationale de l’énergie atomique, à son bureau de Jérusalem, le 6 juin 2019. (Crédit : Haim Zach/GPO)

Dans un discours prononcé l’année dernière à l’Assemblée générale des Nations Unies, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a révélé l’existence de l’entrepôt de Turquzabad, qui, selon lui, contenait « des quantités massives » d’équipement et de matériel qui faisaient partie d’un programme nucléaire iranien secret.

Netanyahu a demandé à l’AIEA d’inspecter l’installation et, en juillet, la télévision israélienne a rapporté que des échantillons de sol de l’entrepôt avaient révélé des « traces de matières radioactives », sans préciser le type.

Dimanche, l’Iran a rejeté les informations selon lesquelles l’AIEA aurait trouvé des traces d’uranium à Turquzabad.

« Le régime sioniste et Israël tentent de rouvrir […] ce dossier », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Abbas Mousavi, cité par Reuters dimanche à la télévision publique.

Il y a une semaine, Bloomberg a rapporté qu’un haut responsable de l’AIEA avait déclaré à des diplomates lors d’une réunion à huis clos à Vienne que la République islamique « se dérobait aux tentatives pour trouver la source des particules d’uranium naturel et artificiel qui avaient été détectées dans un entrepôt à Téhéran ».

La réunion extraordinaire du Conseil des gouverneurs a été convoquée par Cornel Feruta, le directeur par intérim de l’organisation, pour discuter des dernières inquiétudes concernant le programme nucléaire de l’Iran, selon ce rapport.

« L’AIEA a confirmé que l’Iran viole le Traité de non-prolifération », a déclaré M. Netanyahu à la suite du rapport Bloomberg. « L’Iran continue de cacher son programme secret d’armes nucléaires. »

En septembre, le Wall Street Journal a rapporté que l’Iran entravait l’enquête sur le site de Téhéran identifié par Netanyahu. Des diplomates non identifiés ont déclaré au journal que l’Iran refusait de répondre aux questions posées par l’AIEA, ce qui était apparemment le premier cas où Téhéran n’avait pas coopéré avec les inspecteurs.

Les diplomates ont déclaré au WSJ que les traces d’uranium étaient probablement des vestiges de l’expérience passée de l’Iran dans la mise au point d’armes nucléaires. L’Iran a nié avoir jamais cherché à se doter d’armes nucléaires, bien que les renseignements israéliens et occidentaux contestent fermement ces affirmations. Les diplomates ont déclaré que l’existence du matériel sur le site était peu susceptible d’indiquer de nouveaux travaux sur la mise au point d’armes, mais constituerait une violation de l’engagement de l’Iran envers la non-prolifération.

L’ambassadeur de l’Iran auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Gharib Abadi, attend le début de la réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA au Centre international à Vienne, en Autriche, le 7 novembre 2019. (AP Photo/Ronald Zak)

L’Iran a nié que le site était une installation nucléaire ou servait à des fins secrètes. Dans une première réponse au discours de M. Netanyahu à l’ONU, les médias iraniens ont affirmé que l’entrepôt était en fait une installation de recyclage de ferraille.

Le président américain Donald Trump s’est retiré de l’accord nucléaire l’année dernière et a réimposé des sanctions sévères à l’Iran. Téhéran a par la suite pris un certain nombre de mesures pour revenir sur son engagement à l’égard de l’accord en raison de ce qu’il considère comme un échec des signataires restants de l’accord à fournir un soulagement économique des sanctions.

Plus tôt ce mois-ci, l’Iran a commencé à injecter de l’uranium dans des centrifugeuses à l’usine de Fordo, où il lui a été interdit de mener de tels travaux dans le cadre du traité nucléaire.

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