Fillon “a laissé au placard le Kärcher”, regrette Le Pen
Pour la candidate du FN, Fillon comme Macron “représentent ce mondialisme et cet européisme béat qui font tant de mal à notre pays”

Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, s’en est prise mardi au « bilan » d’Emmanuel Macron et de François Fillon, regrettant notamment que le candidat de la droite ait « laissé au placard le Kärcher », que Nicolas Sarkozy promettait pour nettoyer un quartier de La Courneuve.
« Mes différences avec messieurs Macron et Fillon sont bien connues. Ils sont tous les deux porteurs d’un bilan : monsieur Fillon a laissé la dette exploser de 600 milliards d’euros et le chômage augmenter lorsqu’il était au pouvoir. Malgré ses promesses de campagne, au pouvoir, il a laissé exploser l’immigration et a laissé au placard le Kärcher… », lance Le Pen dans un entretien écrit au site internet Loractu.
Nicolas Sarkozy avait promis en 2005 à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis, de nettoyer « la racaille » au « Kärcher » au lendemain du décès d’un enfant de 11 ans, tué par une balle perdue lors d’une rixe entre gangs. Cette expression émanant du ministre de l’Intérieur d’alors avait provoqué la colère des habitants et suscité une vive polémique au sein de la classe politique.
Pour Le Pen, « le bilan d’Emmanuel Macron n’est guère plus glorieux. Il a été le ministre de François Hollande et partage donc son bilan tout aussi catastrophique. »
« Les deux représentent ce mondialisme et cet européisme béat qui font tant de mal à notre pays, poussent nos entreprises à la faillite et les Français vers le chômage », accuse encore la candidate du FN et eurodéputée.
Quant à Jean-Luc Mélenchon, en dynamique dans les sondages, « avec lui ce serait la ZAD et Nuit Debout au pouvoir, non merci », juge Le Pen.
Interrogée par ailleurs sur le site de stockage de déchets radioactifs à Bure, dans la Meuse, Le Pen estime qu’il « a été pensé dans la précipitation, sans consultation de la population. C’est une faute majeure. »
Ce projet de stockage réversible en couche géologique profonde des déchets les plus radioactifs et ceux à la vie la plus longue du parc nucléaire français a été choisi en 2006, après une quinzaine d’années de débats et d’études scientifiques.
« Je refuse également que tous les déchets nucléaires les plus dangereux de notre pays soient concentrés dans un seul et unique lieu, qui deviendrait alors une poubelle nucléaire. C’est irresponsable et chaque région doit prendre sa part », demande Le Pen.
La patronne du FN a redit que le nucléaire était à ses yeux une « une énergie propre ».