France : La cyberhaine en chiffres
En France, les signalements les plus nombreux ces dernières années avaient trait à de la provocation publique à la haine et à la discrimination raciale, ethnique ou religieuse
La haine en ligne « ne cesse de se développer », selon le gouvernement et la députée de la majorité présidentielle Laetitia Avia, qui reconnaît cependant dans un rapport la « difficulté de connaître l’ampleur réelle du phénomène ».
Voici quelques données qu’elle a rassemblées :
Dans le monde
Près de 1,3 million de contenus haineux ont été signalés à Twitter au cours des six derniers mois.
Facebook a supprimé 4 millions de contenus au premier trimestre 2019, contre 3,3 millions au dernier trimestre 2018, et 2,5 millions au premier trimestre 2018. Au premier trimestre 2019, 65 % de ces contenus ont été identifiés avant même un signalement d’utilisateur, contre 38 % au premier trimestre 2018.
YouTube au dernier trimestre 2018 a supprimé près de 16 600 chaînes et
49 600 vidéos incitant à la violence ou à l’extrémisme violent, auxquelles il faut ajouter les 253 700 vidéos violentes et les 18 950 vidéos avec des contenus offensants ou haineux retirées, des chiffres en nette augmentation.
En Europe
Selon des chiffres de la Commission européenne sur la fin 2018, les contenus haineux signalés aux plateformes relèvent principalement de la xénophobie (17 %), de la haine en raison de l’orientation sexuelle (16 %), de la haine anti-musulman (13 %), anti-Rom (12 %), et de l’antisémitisme (10 %).
En France
Sur les 163 723 signalements adressés en 2018 à Pharos, plateforme du ministère français de l’Intérieur chargée de la lutte contre les contenus illicites sur internet, près de 14 000 relevaient de la haine en ligne ou de discriminations et concernaient 8 000 contenus.
Les signalements les plus nombreux ces dernières années avaient trait à de la provocation publique à la haine et à la discrimination raciale, ethnique ou religieuse (quelque 7 250 signalements en 2017).