Fuite de documents classifiés sur les plans israéliens contre l’Iran : Un employé fédéral américain inculpé
Asif William Rahman a été arrêté au Cambodge ; les documents ont circulé sur les réseaux sociaux plus d'une semaine avant les frappes aériennes israéliennes du 26 octobre
Une personne ayant travaillé pour le gouvernement américain est accusée d’avoir divulgué des informations classifiées évaluant les plans initiaux d’Israël visant à attaquer l’Iran, selon des documents judiciaires déposés mercredi.
L’homme, identifié comme Asif William Rahman, a été arrêté par le FBI cette semaine au Cambodge et devait comparaître pour la première fois devant le tribunal de Guam.
Il a été inculpé la semaine dernière par un tribunal américain de Virginie pour deux chefs d’accusation relatifs à la transmission délibérée d’informations relatives à la défense nationale – des chefs d’accusation qui peuvent être assortis de lourdes peines d’emprisonnement.
Il n’a pas encore été possible de savoir si Rahman a un avocat ni par quelle agence fédérale il était employé. Aucun autre détail sur l’homme n’est disponible.
My Colleague, Middle East Spectator, has leaked some documents relating to an NGIA analysis done by the Pentagon in recent activities in Israel relating to a response against Iran.
The documents are probably real. https://t.co/vkACSN1Lo5 pic.twitter.com/5qIllcvDtL
— MedManOG (@MedManOG) October 17, 2024
Les documents du Pentagone qui ont fait l’objet d’une fuite ont circulé sur les réseaux sociaux avant les frappes aériennes israéliennes du 26 octobre sur des sites militaires iraniens, en réponse au tir de missiles balistiques de la République islamique le 1er octobre.
Selon ces documents, attribués à la National Geospatial-Intelligence Agency et à la National Security Agency, Israël était en train de déplacer des moyens militaires en vue de mener son attaque, sur la base d’images satellite datant des 15 et 16 octobre.
Ces documents pouvaient être partagés par les « Five Eyes », une alliance de renseignement composée des États-Unis, de la Grande-Bretagne, du Canada, de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie.
Classés confidentiels, les documents sont apparus pour la première fois sur l’application de messagerie Telegram en octobre et se sont rapidement répandus sur les canaux Telegram prisés par les Iraniens.
Le 1er octobre, Téhéran a lancé plus de 200 missiles balistiques sur Israël, précipitant la majeure partie de la population dans des abris anti-atomiques et des pièces sécurisées. Cette attaque – la deuxième attaque directe de l’Iran contre Israël, après un tir de drone et de missile en avril – a causé des dégâts relativement mineurs à des bases militaires et à certaines zones résidentielles en Israël, et a tué un Palestinien en Cisjordanie.
Le régime iranien a déclaré que l’attaque au missile était une réponse aux frappes au Liban qui ont tué les principaux dirigeants du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, soutenu par l’Iran, et à une explosion à Téhéran en juillet qui a tué le chef du bureau politique du groupe terroriste palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh. Israël n’a pas revendiqué l’élimination de ce dernier.
L’Iran a menacé de frapper à nouveau Israël après que ce dernier a riposté le mois dernier par des frappes aériennes sur des batteries de défense aérienne iraniennes et des sites militaires protégeant des installations énergétiques cruciales.