Israël en guerre - Jour 368

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Gallant envisage une force multinationale pour diriger la reconstruction de Gaza

Les alliés d’Israël ont clairement indiqué qu’un tel projet dépendrait d’une solution à deux États

Le ministre de la Défense Yoav Gallant avec des troupes de l’armée israélienne, dans le centre de la bande de Gaza, le 2 janvier 2024. (Crédit : Ariel Hermoni/Ministère de la Défense)
Le ministre de la Défense Yoav Gallant avec des troupes de l’armée israélienne, dans le centre de la bande de Gaza, le 2 janvier 2024. (Crédit : Ariel Hermoni/Ministère de la Défense)

Présentant son plan d’après-guerre pour Gaza, le ministre de la Défense Yoav Gallant a décrit une initiative civile de quatre membres qui comprendrait Israël, les Palestiniens, une force opérationnelle multinationale et l’Égypte.

Israël « fournira des informations pour guider les opérations civiles », procédera à une inspection des marchandises entrant à Gaza afin de s’assurer qu’aucune arme n’est introduite clandestinement dans l’enclave, et continuera à maintenir le contrôle global de la sécurité dans l’enclave, a déclaré Gallant.

Une entité palestinienne en charge des affaires civiles à Gaza et formée de Palestiniens locaux s’appuierait sur les mécanismes administratifs existants pour aider à rétablir les opérations dans la bande, a déclaré Gallant.

Une force multinationale dirigée par les États-Unis, en partenariat avec les alliés européens et arabes d’Israël, assumerait la responsabilité de la reconstruction de Gaza après la guerre, envisage le ministre de la Défense.

Ces alliés ont toutefois clairement indiqué à plusieurs reprises que leur soutien à la reconstruction de Gaza serait conditionné à ce que l’Autorité palestinienne soit l’organe directeur chargé de réunir la bande de Gaza et la Cisjordanie entre elles et que le processus entre dans le cadre d’une initiative plus large visant à un éventuel accord concernant une solution à deux États.

Gallant a évité soigneusement de mentionner l’Autorité palestinienne dans son plan, alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rejeté de façon répété une telle option, qui donnerait un rôle à l’organisme dirigé par Mahmoud Abbas.

Le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas (à droite) recevant le président du Sénat français Gérard Larcher, à Ramallah, le 20 décembre 2023, sur une photo fournie par le bureau de presse de l’Autorité palestinienne. (Crédit : Thaer GHANAIM / HO / PPO / AFP)

Des responsables américains et israéliens ont déclaré au Times of Israel que des collaborateurs de Netanyahu avaient néanmoins exprimé en privé leur soutien à une « AP réformée » qui gouvernerait Gaza, mais le Premier ministre lui-même n’a pas évoqué publiquement cette idée, craignant de s’aliéner les ministres d’extrême droite Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, membres de sa coalition au pouvoir.

La description de Gallant des « mécanismes administratifs existants » est similaire à celle de Netanyahu quand il a évoqué une « administration civile » – deux termes largement compris comme désignant des organismes affiliés à l’AP.

Mais un engagement israélien à avancer vers une solution à deux États serait une idée bien plus impopulaire que celle, plus facile à accepter pour la population israélienne, d’une bande de Gaza qui serait contrôlée par l’AP après la guerre. Gallant n’a pas précisé comment Israël comptait s’y prendre pour rallier des alliés à l’étranger en faveur d’une reconstruction de Gaza sans mesures se dirigeant vers la création d’un État palestinien.

Quant à l’Égypte, le ministre de la Défense a déclaré qu’elle resterait un acteur majeur en raison de sa frontière avec Gaza. « Nous maintenons un dialogue permanent avec nos partenaires égyptiens sur des solutions provisoires et à long terme », a-t-il dit.

Le ministre des Finances Bezalel Smotrich (à gauche), s’entretenant avec le ministre de la Défense Yoav Gallant lors d’une discussion et d’un vote sur le budget de l’État au plénum de la Knesset, à Jérusalem, le 23 mai 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Alors que ces positions sont partagées par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, l’accent mis par Gallant sur un contrôle civil palestinien à Gaza et l’absence de présence civile israélienne dans la zone ont provoqué la colère des partenaires extrémistes de la coalition. Le ministre des Finances Bezalel Smotrich s’est ainsi prononcé contre le plan, alors qu’un membre du cabinet de guerre a laissé entendre que le ministre de la Défense s’exprimait seulement en son nom propre.

« Il n’y aura plus de présence civile israélienne dans la bande de Gaza une fois que les objectifs de la guerre auront été atteints », a déclaré Gallant lors d’un point presse.

« Les habitants de Gaza sont Palestiniens, donc les organismes palestiniens seront aux commandes à condition qu’il n’y ait pas d’hostilité envers Israël », a-t-il affirmé.

Sur la question sécuritaire à Gaza après la guerre, le ministre de la Défense a affirmé qu’Israël ne permettrait pas au Hamas d’exercer le moindre contrôle, ni de représenter à nouveau une menace pour la sécurité de ses citoyens.

Des troupes de Tsahal opérant à l’intérieur de la bande de Gaza, sur une photo publiée le 4 janvier 2023. (Crédit : Armée israélienne)

Gallant a enfin affirmé qu’Israël allait passer à ce qu’il appelle la phase 3 de la guerre, au cours de laquelle les combats dans le nord de Gaza seront d’une intensité moindre et comprendront des raids, la destruction de tunnels terroristes, ainsi que la poursuite d’activités aériennes et terrestres et des opérations spéciales.

Les efforts opérationnels dans le sud de Gaza se concentreront sur l’élimination des dirigeants du Hamas et sur le retour des otages, a déclaré Gallant.

L’objectif de combat de la phase 3 est l’annihilation des zones terroristes restantes à Gaza, a indiqué Gallant.

Le ministre de la Défense n’a pas donné de date concernant le début de cette phase 3, affirmant que cela dépendait de la réalisation de certains objectifs militaires qui ne peuvent être partagés avec la presse.

Il a affirmé que les combats de Tsahal à Gaza se poursuivront jusqu’à ce que les otages ne reviennent, que les capacités militaires et gouvernementales du Hamas soient démantelées et que toutes les menaces sécuritaires en provenance de Gaza ne disparaissent.

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