Gallant : Les habitants de certaines villes proches de Gaza pourront revenir dès janvier
Le ministre de la Défense souligne que le gouvernement continuera à soutenir les personnes qui ne peuvent pas rentrer chez elles, tant au nord qu'au sud d'Israël
Le ministre de la Défense Yoav Gallant a déclaré jeudi qu’il s’attend à ce que certains résidents des communautés de la frontière de Gaza dévastées lors de l’attaque du groupe terroriste palestinien du Hamas du 7 octobre puissent rentrer chez eux au début de l’année 2024.
Dans un communiqué de son bureau, Gallant indique qu’une réunion a eu lieu avec de hauts responsables du ministère de la Défense sur la manière de permettre à ceux qui vivent à une distance de 4 à 7 kilomètres de la frontière de Gaza de rentrer chez eux au début de 2024 « après la réhabilitation des villes et la création des conditions de sécurité requises ».
« Toute personne qui ne peut pas retourner chez elle continuera à recevoir le soutien et l’appui total du gouvernement », affirme Gallant. « Il est très important de souligner que notre engagement envers les habitants du nord est identique à notre engagement envers les habitants du sud. Nous nous engageons pleinement pour tout le monde. »
« Nous travaillons actuellement pour parvenir à une situation dans laquelle certaines villes seront de nouveau habitables à partir du 1er janvier, celles qui se trouvent à une distance de 4 à 7 kilomètres » de Gaza, ajoute Gallant, précisant que toutes les données en matière de sécurité pointent vers une telle possibilité.
Le 7 octobre, quelque 3 000 terroristes du Hamas ont fait irruption dans le sud d’Israël par la frontière de Gaza, sous un déluge de milliers de roquettes, et ont pris pour cible plus de 20 communautés dans le sud du pays.
Au moins 1 200 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées dans ces attaques, des milliers d’autres ont été blessées et quelque 240 personnes ont été prises en otage.
Certaines des scènes de destruction les plus graves ont eu lieu dans les kibboutzim de Beeri, Nir Oz et Kfar Aza. Mais le chaos s’est étendu bien au-delà des communautés situées à proximité immédiate de Gaza, atteignant des villes situées à 24 kilomètres de la frontière, y compris la ville d’Ofakim, dans le sud du pays, où plus de 40 personnes ont été assassinées.
Le kibboutz Kfar Aza se trouve à un peu plus de deux kilomètres de la frontière de Gaza et le kibboutz Nir Oz est encore plus proche, à seulement 1,6 kilomètre de la barrière frontalière. Le kibboutz Be’eri se trouve à environ quatre kilomètres, ce qui signifie que les résidents de la communauté dévastée pourraient potentiellement rentrer chez eux, s’ils le souhaitent.
Mais comme plus de 10 % des membres de la communauté ont été tués ou capturés, certains ont exprimé des doutes quant à la possibilité de rentrer chez eux, même s’ils reçoivent le feu vert des autorités, sur le plan sécuritaire.
Après les massacres du 7 octobre, des tirs de roquettes incessants et des hostilités répétés avec le Hezbollah et les factions palestiniennes à la frontière libanaise, environ 105 communautés du sud et du nord d’Israël ont été évacuées, et d’autres ont choisi de partir d’elles-mêmes, ce qui a entraîné le déplacement à l’intérieur du pays de quelque 200 000 Israéliens.
Parmi les personnes évacuées, plus de 60 000 se sont installées dans la ville d’Eilat, la plus méridionale, qui ne compte elle-même qu’environ 52 000 habitants.