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Retour en politique de Zehava Galon pour reprendre la tête du Meretz

L’ex-présidente a dirigé le parti de 2012 à 2018 avant de quitter la Knesset pour faire pression en faveur d’une réforme électorale interne et fonder un groupe de défense des droits

Carrie Keller-Lynn est la correspondante politique et juridique du Times of Israël.

La leader du parti Meretz, la députée Zehava Galon, s'adresse à des milliers de militants de gauche lors d'un rassemblement sur la place Rabin, à Tel-Aviv, le 27 mai 2017. (Crédit : Gili Yaari/Flash90)
La leader du parti Meretz, la députée Zehava Galon, s'adresse à des milliers de militants de gauche lors d'un rassemblement sur la place Rabin, à Tel-Aviv, le 27 mai 2017. (Crédit : Gili Yaari/Flash90)

De retour dans l’arène politique un peu plus d’une semaine après avoir dit qu’elle ne se présenterait pas à la tête du Meretz, Zehava Galon a annoncé mardi qu’elle briguerait de nouveau son ancien poste, lors des primaires du parti de gauche, le 23 août prochain.

Galon a lancé sa campagne avec une vidéo axée autour de trois phrases: « Le Meretz revient. Je reviens. Le Meretz revient. »

Peu après avoir annoncé sa candidature, Galon a rencontré le Premier ministre Yair Lapid. Selon un porte-parole de Galon, elle a dit à Lapid qu’elle était engagée envers le « bloc du changement », sous sa direction.

Dans une interview accordée à la Douzième chaîne peu après l’annonce de son retour en politique, Galon a déclaré qu’elle souhaite que le parti de gauche fusionne avec le parti travailliste, un peu moins à gauche, en vue des prochaines élections, en faisant valoir qu’une liste commune « maximisera » leur force électorale.

La présidente duPparti travailliste, Merav Michaeli, qui vient d’être réélue hier à la tête de son parti, a balayé l’idée jusqu’à présent, affirmant que le parti travailliste doit se présenter de manière indépendante et reprendre la direction du pays. Michaeli craindrait qu’une fusion avec Meretz ne donne au parti des couleurs trop gauchistes.

Elle rejoint la course à la tête du parti au moment où l’avenir du Meretz à la Knesset semble incertain. Elle sera en concurrence avec le vice-ministre de l’Économie, Yair Golan. Le président sortant, Nitzan Horowitz, a annoncé la semaine passée qu’il ne se représenterait pas, mais qu’il continuerait à faire partie de la liste à la Knesset.

Le Meretz, pilier de gauche de la Knesset, a connu une année difficile.

Horowitz a été à la tête du parti dans le cadre plus large d’une coalition gouvernementale inédite, qui a significativement remis en question l’idéologie du parti et de ses membres.

Associée au parti avec une place garantie, la députée arabe du Meretz, Ghaida Rinawie Zoabi, a déclaré que sa « conscience » l’empêchait de se conformer à la discipline de la coalition sur certaines questions liées aux affaires arabes et palestiniennes. La rébellion de Rinawie Zoabi est une des causes de la discorde qui a conduit à l’effondrement du 36e gouvernement israélien.

Rinawie Zoabi ne figurera plus sur la liste du Meretz, pas plus qu’un certain nombre de piliers du parti. La semaine dernière, la ministre de la Protection de l’environnement, Tamar Zandberg, elle-même ex-dirigeante du Meretz, a annoncé faire une pause en politique et renoncer à se presenter à la prochaine Knesset. Une semaine avant, un autre politicien confirmé, le ministre de la Coopération régionale, Issawi Frej, avait déclaré quitter la vie politique.

(De gauche à droite) Yossi Beilin de Meretz, Essawi Frej, Tamar Zandberg et Nitzan Horowitz lors d’une cérémonie en mémoire du Premier ministre assassiné Yitzhak Rabin, sur la place Rabin à Tel Aviv, le 4 novembre 2021. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)

Les sondages israéliens, notoirement peu fiables mais politiquement influents, révèlent que le Meretz flirte actuellement avec le seuil électoral requis pour entrer à la Knesset.

Des informations ont circulé, la semaine passée, assurant que Galon annoncerait son retour, mais elle est, à ce moment-là, demeurée muette sur la question. Il y a deux semaines, elle déclarait meme au Times of Israel qu’elle ne se présenterait pas à la présidence du Meretz.

Frej a appelé à plusieurs reprises au retour de Galon, et la cheffe de la faction, la députée Michal Rozin, ferait également partie de ceux qui ont favorisé son retour.

Galon s’enorgueillit de lutter pour « l’égalité et la justice » au sein des communautés, y compris les femmes, la communauté LGBTQ et les Palestiniens. Elle est également engagée dans la lutte contre la corruption économique et l’érosion des valeurs démocratiques.

En octobre 2017, elle a brusquement quitté la Knesset, invoquant la nécessité d’apporter du « sang neuf » au parti en passant à un système de primaires ouvertes, ce dont le parti est maintenant doté.

Yair Golan, unique opposant de Zehava Galon, a déclaré que la base du Meretz avait tendance à être aujourd’hui plus riche, et que sa candidature présentait l’avantage de ne pas être un Meretz pur jus.

Golan avait rejoint le Meretz à l’invitation d’Horowitz, en 2020, dans le cadre d’une alliance politique avant les élections.

Le vice-ministre de l’Économie et de l’Industrie, Yair Golan, annonce son intention de défier Nitzan Horowitz lors des primaires pour la direction du parti Meretz, lors d’une conférence de presse à Tel-Aviv, le 6 juillet 2022. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)

Galon et Golan ont tous deux rappelé l’intérêt qu’il y aurait à unir le Meretz au parti travailliste, de centre-gauche, en vue des prochaines élections, perspective que la dirigeante travailliste Merav Michaeli a jusqu’à présent toujours écartée.

Si le Meretz continue de flirter avec le seuil électoral, Michaeli pourrait se sentir obligée, par ses partenaires politiques, de jouer le rôle de bouée de sauvetage politique, afin d’empêcher que les voix du Meretz soient perdues pour tout le monde.

Avec Galon à sa tête, certains sondages indiquent que le Meretz pourrait bénéficier d’un siège de plus, qui pourrait provenir du Parti travailliste. Si les deux partis ne parviennent pas à attirer davantage de soutiens autrement qu’en se dépouillant l’un l’autre, il est possible que des pourparlers en vue d’une alliance aient lieu avant le 15 septembre, date limite de dépôt des listes.

Galon est actuellement présidente de Zulat, un groupe politique qu’elle a fondé et qui travaille sur des questions liées à l’égalité et aux droits de l’homme.

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