Gaza: Israël ferme la zone de pêche après l’envoi de ballons incendiaires
Cette décision survient après qu'une série d'attaques incendiaires depuis l'enclave palestinienne a déclenché 6 feux dans le sud et qu'une bombe a explosé au dessus d'une ville

L’armée israélienne a annoncé mercredi soir la fermeture de la zone maritime de la bande de Gaza, empêchant ainsi les pêcheurs de sortir en mer, suite à l’envoi de nouveaux ballons incendiaires depuis l’enclave palestinienne vers Israël.
Au moins six feux ont été attribués à des attaques de ballons incendiaires lancés depuis la bande de Gaza et un ballon lesté d’une bombe a explosé sur une ville israélienne. Aucun blessé ni dégât n’est à déplorer.
« Suite à la poursuite de l’envoi de ballons incendiaires de la bande de Gaza vers le territoire israélien, il a été décidé de fermer la zone maritime de Gaza jusqu’à nouvel ordre », affirme dans un communiqué le Cogat, organe israélien relevant du ministère de la Défense qui est chargé des opérations civiles dans les Territoires palestiniens.
Les limites au-delà desquelles la marine israélienne arraisonne, voire ouvre le feu sur les bateaux palestiniens, varient en fonction des tensions.
Israël impose des restrictions terrestres, maritimes et aériennes à l’enclave palestinienne pour éviter tout détournement de matériel à des fins terroristes par le groupe terroriste islamiste du Hamas qui contrôle le territoire depuis plus d’une décennie.
Israël avait déjà réduit mardi – à six milles nautiques – la zone de pêche autorisée à Gaza pour la seconde fois en une semaine en réaction à l’envoi de ces ballons.

Les Gazaouis estiment que cette pratique est une forme de punition collective qui ne fait que renforcer le malaise dans la bande de Gaza, qui souffre déjà d’un taux de chômage élevé.
« La pêche est très important pour la subsistance de nombreuses personnes à Gaza. Les pêcheurs utilisent le revenu qu’ils gagnent de la vente de poisson pour assurer les besoins des membres de leurs familles », a déploré Saleh al-Ziq, haut-responsable à Gaza de la commission des Affaires civiles de l’AP, la semaine dernière au Times of Israël. « Pourquoi Israël les punit-il pour quelque chose qu’ils n’ont pas fait ? », a-t-il continué.
Ces attaques incendiaires semblent enfreindre le cessez-le-feu officieux conclu en mai entre Israël et les dirigeants du Hamas au terme de deux jours d’intenses combats entre l’armée israélienne et les groupes terroristes palestiniens.
L’attaque au ballon-bombe de mercredi était la première attaque armée depuis l’enclave depuis la fin de ces hostilités, le 5 mai.
Mercredi également, une ancienne roquette a explosé dans un cimetière en périphérie de la ville d’Ashdod. Aucun blessé ni déhât n’a été signalé.
L’AFP et Adam Rasgon ont contribué à cet article.