Gitaï: Il faudrait « un homme d’Etat déterminé » pour lutter contre l’extrémisme juif
Au micro de France Inter, le cinéaste déplore l'absence de position du gouvernement israélien sur la question
Le cinéaste israélien Amos Gitaï a estimé mardi qu’il faudrait « un homme d’Etat déterminé » en Israël pour lutter contre l’extrémisme juif.
Israël aurait besoin d’un « homme d’Etat déterminé » pour vaincre l’extrémisme juif mais « malheureusement nous ne sommes pas dans cette configuration », a affirmé le cinéaste sur la radio France Inter.
Le gouvernement israélien actuel « n’a pas une position claire » sur la question de l’extrémisme juif, a indiqué le cinéaste dont le film « Rabin, the last day », sur le 20e anniversaire de l’assassinat par un extrémiste juif de l’ancien Premier ministre israélien Yitzhak Rabin, sera en compétition à la prochaine Mostra de Venise en septembre.
Le cinéaste a souhaité l’émergence d’une personnalité politique qui pourrait essayer « d’une façon sincère » de résoudre le conflit avec les Palestiniens.
Interrogé pour savoir si Israël était un pays « malade », le cinéaste a répondu qu’il espérait que son pays n’était pas « en phase terminale ».
« Dans toutes les sociétés, y compris en France, il y a des forces autoritaires, antisémites, etc… mais il y aussi la société civile » qui pourrait permettre aux droits de l’Homme de gagner. « Mais ce n’est pas gagné, la lutte est longue », a prévenu le cinéaste.
Plusieurs actes criminels en Israël attribués aux extrémistes juifs ont suscité colère et inquiétude: mort d’un bébé palestinien puis de son père victimes de l’incendie de leur maison, agression de participants de la Gay Pride à Jérusalem par un ultra-orthodoxe (une adolescente tuée et cinq blessés), exactions contre des lieux chrétiens.