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Grève des infirmiers : Qualita appelle Israël à intégrer les olim de France

"Les infirmiers et infirmières immigrés de France font partie de la solution au manque de main-d'œuvre dans le système de santé en Israël," affirme Ariel Kandel

Ariel Kandel, dirigeant de Qualita. (Crédit : autorisation)
Ariel Kandel, dirigeant de Qualita. (Crédit : autorisation)

Dans le contexte de la grève des infirmiers et des infirmières survenue mardi en raison notamment d’une pénurie de main-d’œuvre et d’une charge de travail trop lourde à assumer, Qualita, l’Association pour l’absorption des olim francophones en Israël a appelé à résoudre le problème en intégrant rapidement les frères et sœurs immigrés français au système de soins de santé israélien.

« Le système de santé en Israël souffre d’une pénurie massive de main-d’œuvre », a déclaré Ariel Kandel, à la tête de Qualita.

« Néanmoins, l’État d’Israël soulève de nombreuses difficultés et obstacles bureaucratiques et ne permet pas à des infirmières expérimentées et des immigrés français formés aux meilleurs systèmes de santé du monde de travailler. Les infirmiers et infirmières immigrés pourront contribuer à réduire le fardeau actuel tout en les aidant dans leur processus d’intégration en Israël et pourront ainsi gagner décemment leur vie dans la profession qu’ils ont acquise. Cela débouchera aussi à l’immigration d’autres frères et soeurs de France qui n’attendent que la résolution de la situation. Tout le monde en profitera, » conclut le communiqué de l’association diffusé mardi.

L’Association qui défend les olim tente depuis plusieurs années de régler le problème – en vain. Par conséquent, l’organisation Qualita a récemment présenté une plainte à la Haute Cour contre le ministère de la Santé en ce qui concerne la situation des infirmiers.

La réponse de la Haute cour est attendue pour la mi-août.

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« Les ministères de la Santé et des Finances sont directement responsables de l’engorgement intolérable des soins de santé administrés au public et à la communauté. Ils créent un fardeau lourd à porter pour les infirmiers qui nuit à leur capacité à offrir des soins appropriés aux malades », ont fait savoir les infirmiers dans un communiqué mardi.

Grève des infirmières à l’hôpital Hadassah Ein Kerem de Jérusalem en protestation contre la violence contre le personnel médical, 4 juillet 2018 (Avec l’aimable autorisation de l’hôpital Hadassah Ein Karem).

L’an dernier, les infirmiers du pays s’étaient mis en grève pour protester contre la violence qu’ils ou elles subissent dans le cadre de leur travail de la part des patients.

En mars 2017, Asher Faraj, 78 ans, avait arrosé son centre de soins de santé de la ville de Holon avec un liquide inflammable et y a mis le feu, tuant Tova Kararo.

Selon un rapport publié en décembre 2017 par le comité du ministère de la Santé chargé d’examiner la question, il y a plus de 3 000 incidents de violence contre le personnel médical par an, dont 11 % seulement sont signalés à la police. Seule une petite partie de ces 11 % est traduite en justice.

Un récent rapport établi par le centre Taub d’études politiques sociales au sein de l’Etat juif a établi que le système de santé israélien connaissait des échecs systémiques en termes de planification, de budget et de régulation gouvernementale, ce qui a entraîné un manque criant de lits ainsi qu’une accessibilité aux traitements inefficace et inégalitaire.

Le rapport a estimé que le pays était à la traîne derrière les 36 autres pays de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) en nombre de lits d’hôpital, que les séjours dans les hôpitaux y sont plus courts, avec un taux d’occupation des structures hospitalières particulièrement élevé.

En Israël, le nombre de lits d’hôpitaux, pour 1 000 personnes, s’élève à 2,2 contre 3,6 au sein de l’OCDE. Tandis que le nombre de lits est à la baisse dans les autres pays, le déclin est particulièrement marqué en Israël – 22 % contre une moyenne de 15 % dans les autres Etats de l’OCDE entre 2002 et 2017.

Le temps moyen d’hospitalisation au sein de l’Etat juif – il est de cinq jours par patient contre une moyenne de 6,7 jours dans tous les pays de l’OCDE – ainsi que le taux d’occupation élevé (94 % contre 75 % au sein de l’OCDE) diminue les capacités de l’hôpital à gérer les urgences et met en exergue un niveau potentiellement inférieur de qualité de traitement, selon le rapport.

A LIRE : La « Couloirs nation » : le cruel manque de fonds des hôpitaux israéliens

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