Israël en guerre - Jour 423

Rechercher

IA: pour le patron d’OpenAI, l’intervention des gouvernements est « cruciale »

Sam Altman propose la création d'une agence fédérale chargée d'attribuer des autorisations aux organisations qui développent des systèmes d'IA et qui "pourrait les retirer si elles ne se conforment pas à des standards de sécurité"

Le PDG d'OpenAI, Sam Altman, s'exprimant devant la sous-commission judiciaire du Sénat sur la vie privée, la technologie et le droit au sujet de l'intelligence artificielle, au Capitole à Washington, le 16 mai 2023. (Crédit : Patrick Semansky/AP)
Le PDG d'OpenAI, Sam Altman, s'exprimant devant la sous-commission judiciaire du Sénat sur la vie privée, la technologie et le droit au sujet de l'intelligence artificielle, au Capitole à Washington, le 16 mai 2023. (Crédit : Patrick Semansky/AP)

L’intervention des gouvernements pour réguler l’intelligence artificielle (IA) va être « cruciale » afin de « limiter les risques » liés à cette technologie, a plaidé mardi Sam Altman, le patron d’OpenAI, créateur de l’interface ChatGPT qui déchaîne les passions.

« Il est essentiel que l’IA la plus puissante soit développée avec des valeurs démocratiques », a estimé le jeune entrepreneur devant une commission parlementaire américaine, « ce qui signifie que le leadership des Etats-Unis est déterminant ».

La mise en ligne de ChatGPT, en novembre, a suscité un immense intérêt du public et des entreprises pour l’intelligence artificielle dite générative, c’est-à-dire capable de créer du contenu – texte, images, sons ou vidéo – après avoir été entraînée sur d’immenses bases de données.

« Si vous écoutiez de la maison, vous avez sans doute pensé que c’était ma voix et mes mots, alors que ce n’était ni ma voix, ni mes mots », a déclaré le sénateur Richard Blumenthal, qui préside la sous-commission du Sénat sur la protection de la vie privée, la technologie et le droit.

Il venait de faire entendre ses remarques préliminaires sur les dangers de l’IA, rédigées avec ChatGPT et lues par un logiciel entraîné sur sa voix réelle.

Les technologies d’IA « ne sont plus des fantasmes de science-fiction, elles sont réelles et présentes », a-t-il ajouté.

Le logo OpenAI est visible sur un téléphone portable devant un écran d’ordinateur affichant l’écran d’accueil ChatGPT, à Boston, le 17 mars 2023. (Crédit : Michael Dwyer/AP)

Les élus ont débattu avec le patron d’OpenAi et deux autres experts de la nécessité de réguler des systèmes informatiques qui pourraient « littéralement détruire nos vies », selon la formule du sénateur Lindsey Graham.

Agence fédérale

Sam Altman a rappelé que si OpenAI LP, l’entité qui a développé ChatGPT, était une société privée, elle était contrôlée par une organisation à but non lucratif, qui « nous impose d’œuvrer à la large distribution des bénéfices de l’IA et à maximiser la sécurité des systèmes basés sur l’IA », a-t-il ajouté.

Il a proposé la création d’une nouvelle agence fédérale, chargée d’attribuer des autorisations aux organisations qui développent des systèmes d’IA d’un certain niveau, et qui « pourrait les retirer si elles ne se conforment pas à des standards de sécurité ».

« Seriez-vous qualifié (pour de telles fonctions) ? », lui a demandé le sénateur John Kennedy. « J’adore mon boulot actuel », lui a répondu l’entrepreneur.

Sam Altman s’est régulièrement dit favorable à la mise en place d’un cadre réglementaire pour l’intelligence artificielle, de préférence au niveau international.

« Je sais que ça paraît naïf de proposer quelque chose comme ça, cela semble très difficile » à réaliser, mais « il y a des précédents », a-t-il expliqué, évoquant l’exemple de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

L’idée de créer une agence fédérale a suscité un certain enthousiasme, mais il faudrait qu’elle soit dotée de ressources suffisantes, a souligné Richard Blumenthal. « Et je ne parle pas juste de dollars, je parle d’expertise scientifique », a-t-il précisé.

Sam Altman a cependant noté les risques liés à trop de régulation: « Si l’industrie américaine ralentit, la Chine ou quelqu’un d’autre peut progresser plus vite. »

Il a aussi insisté pour que d’éventuelles mesures ne viennent pas étouffer la recherche indépendante, et se concentre plutôt sur les entreprises dominantes comme la sienne.

Le PDG d’OpenAI, Sam Altman, s’exprime lors d’un discours annonçant l’intégration de ChatGPT pour Bing chez Microsoft à Redmond, Washington, le 7 février 2023. (Crédit : Jason Redmond / AFP)

« Mauvais sens » 

Pour l’instant, les Etats-Unis sont loin de suivre le chemin du Parlement européen, qui doit voter le mois prochain sur une nouvelle législation de vaste régulation de l’IA.

Le Congrès américain évoque régulièrement la nécessité de mieux protéger la confidentialité des données et de favoriser plus de concurrence sur internet. Mais les divisions politiques bloquent la plupart des propositions de loi depuis des années.

Le déploiement rapide de l’IA générative par OpenAI, Microsoft et Google a relancé la question de la régulation des technologies.

Beaucoup s’inquiètent de son impact potentiel sur les professionnels, du risque de suppression d’emplois au vol de propriété intellectuelle.

Les sénateurs ont passé de nombreux domaines en revue, comme les algorithmes biaisés et la propagation de désinformation de plus en plus sophistiquée en période d’élections.

« L’intelligence artificielle a le potentiel d’améliorer à peu près tous les aspects de nos vies », assure Sam Altman, espérant qu’à terme, l’IA générative permette à l’humanité de résoudre « ses défis les plus importants », comme le réchauffement climatique ou le cancer.

« Mais elle crée aussi des risques sérieux », a-t-il reconnu.

« L’une de mes plus grandes peurs, c’est que nous, cette industrie, cette technologie, causions des dommages significatifs à la société », a-t-il affirmé. « Si cette technologie va dans le mauvais sens, elle peut aller assez loin. (…) Et nous voulons travailler avec le gouvernement pour empêcher que cela ne se produise. »

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.