Iaïr Horn, dont le frère est toujours retenu à Gaza, exige des explications à Ron Dermer
L'ex-otage demande au au principal négociateur pour les otages, et ministre des Affaires stratégiques, de lui expliquer pourquoi Eitan Horn ne sera pas à la maison pour Pessah

L’ex-otage Iaïr Horn, dont le petit frère Eitan est toujours en captivité, a demandé samedi au principal négociateur israélien en matière d’otages, le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer, de le rencontrer, lui et sa famille, et de « nous expliquer pourquoi vous ne signez pas un accord, comme toute la société israélienne le demande, et de mettre fin à ce cauchemar qui a commencé il y a 540 jours ».
« Expliquez-nous pourquoi nous allons devoir célébrer un autre seder de Pessah sans Eitan », a déclaré Iaïr lors du rassemblement sur la Place des Otages, à Tel Aviv.
« Expliquez-nous pourquoi Eitan, qui est toujours très malade et souffre d’une maladie cutanée grave, reste dans les tunnels. »
« Le retour des otages doit être la priorité nationale absolue, mais les négociations n’avancent pas. »
« Nous avons repris les combats, des combats qui mettent en danger les otages », a déclaré Iaïr.
« J’étais là-bas, je vous le dis, j’ai entendu les chars rouler au-dessus de moi, j’ai couru dans les tunnels pendant les bombardements, j’ai tiré Eitan par le bras quand il n’avait plus de force pour bouger : ‘Je ne te laisse pas ici’, lui ai-je crié. »
« Je sais qu’il y a quelqu’un qui peut tirer quelqu’un par le bras pour faire sortir tous les otages maintenant… avant qu’ils ne servent de dommages collatéraux », a-t-il poursuivi, appelant le gouvernement à conclure un accord avant Pessah, qui commence cette année le 12 avril.
Iaïr, qui a été libéré le 15 février dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu conclu avec le Hamas, désormais rompu, a déclaré qu’il avait passé « 498 jours sous terre, sans eau, sans voir le soleil, sans respirer d’air frais ».
« J’en ai assez d’être ‘sans’. Désormais, je veux être ‘avec’ », a-t-il déclaré.
« C’est bientôt Pessah, la fête de la liberté. Je nous souhaite un seder ‘avec’ – avec les otages vivants qui doivent rentrer chez eux, avec les morts qui doivent être enterrés. »