Il y a 12 ans, la mort d’Ilan Halimi
Pour beaucoup, son nom est aujourd'hui le symbole du déni de l'antisémitisme
Il y a 12 ans, Ilan Halimi, 23 ans, est retrouvé nu et agonisant, avec des traces de tortures et de brûlures sur le corps, au bord d’une voie ferrée dans l’Essonne. Le jeune homme succombe à ses blessures lors de son transfert à l’hôpital, sans parvenir à s’exprimer.
Depuis chaque année, plusieurs associations organisent un rassemblement en son honneur, au 229 boulevard Voltaire à Paris, lieu de son dernier emploi dans un magasin de téléphonie, et place Ilan Halimi, dans le 12e arrondissement de Paris.
Depuis sa disparition, le meurtre d’Ilan Halimi est évoqué à chaque nouvel acte antisémite, et il est souvent utilisé pour symboliser le déni de l’antisémitisme au début des années 2000.
Ilan Halimi avait été enlevé trois semaines plus tôt, le 21 janvier 2006, attiré par une femme qui a servi d’appât.
Dirigés par Youssouf Fofana, 25 ans à l’époque des faits et condamné en 2009 à la réclusion criminelle à perpétuité, ses bourreaux – qui se faisaient appeler le « gang des barbares » – avaient tenté en vain d’extorquer 450 000 euros à la famille de leur victime, qu’ils supposaient riche car de confession juive.
Fofana avait ensuite contacté un rabbin, pensant que la communauté paierait une rançon si les proches ne le faisaient pas.
Emprisonné depuis, Fofana s’est distingué par ses violences contre ses geôliers et son absence de remords.
Le meurtre d’Ilan Halimi a fait l’objet de deux films, et selon certaines personnes proches du dossier, il existe un doute sur le fait que toutes les personnes impliquées dans son meurtre n’aient fait face à la justice.