Iran : Le travail de modernisation du réacteur progresse selon un responsable
Ali Akbar Salehi, chef de l'agence atomique iranienne, a également salué les efforts visant à construire deux nouveaux réacteurs à eau lourde dans l'installation de Bushehr

Mardi, le chef de l’agence atomique de l’Iran a déclaré que le travail visant à moderniser l’usine d’eau lourde d’Arak avançait, tout comme les activités visant à construire deux nouveaux réacteurs à l’usine nucléaire de Bushehr.
« La modernisation et l’achèvement du réacteur à eau lourde de Khodab (Arak) est en cours, en respect de l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien (JCPOA) », a déclaré Ali Akbar Salehi, cité par l’agence de presse Fars, faisant référence à l’accord sur le nucléaire iranien de 2015.
Salehi, qui a émis ces commentaires dans un message en l’honneur de la journée nationale du nucléaire du pays, a déclaré que l’Iran avançait sur des activités liées à plusieurs domaines de son programme nucléaire, dont l’enrichissement d’uranium.
Il a également indiqué que l’Organisation à l’énergie atomique de l’Iran avait réussi 122 opérations liées au nucléaire l’année dernière, mais il n’a pas donné de détails sur le sujet.

Dans le cadre de l’accord international qui a permis une levée des sanctions imposées sur l’Iran en échange d’un arrêt de son programme nucléaire, l’Iran a retiré le cœur de l’installation d’Arak et l’a en partie rempli de ciment.
Situé au sud-ouest de Téhéran, le réacteur est modernisé avec l’aide d’experts britanniques et chinois.
L’eau lourde aide à refroidir les réacteurs, en produisant du plutonium comme un produit dérivé qui peut potentiellement être utilisé pour fabriquer des armes nucléaires. L’Iran insiste sur le fait que son programme nucléaire aurait des objectifs pacifiques.
Le mois dernier, l’administration Trump a renouvelé plusieurs exceptions aux sanctions américaines imposées contre l’Iran. Elles permettent à des entreprises étrangères de continuer à travailler sur des installations nucléaires civiles de l’Iran, dont le réacteur d’Arak, sans risquer des sanctions américaines.
Le président américain Donald Trump s’est retiré de l’accord sur le nucléaire en 2018 et a fermement réimposé les sanctions américaines sur l’Iran qui avaient été assouplies ou levées dans le cadre de l’accord. Les exceptions de « coopération nucléaire civile » permettent à des entreprises étrangères de travailler sur certains sites nucléaires déclarés de l’Iran sans faire l’objet de sanctions américaines.

Les partisans de l’accord affirment que les exceptions donnent aux experts internationaux une précieuse fenêtre sur le programme atomique iranien qui serait autrement fermée. Selon eux, une partie du travail, notamment dans un réacteur à Téhéran, sur les isotopes nucléaires pouvait aussi être utilisé à des fins médicales et est de nature humanitaire.
Pourtant, certains partisans d’une approche dure sur le dossier iranien au Congrès américain ont fait pression sur Pompeo afin qu’il annule toutes les exceptions. Ils affirment qu’elles devraient être révoquées parce qu’elles donnent accès à l’Iran à des technologies qui pourraient être utilisées à des fins militaires. Ces opposants rejettent fermement l’idée d’une exception qui autorise le travail sur le site iranien de Fordo, auparavant secret, qui se situe dans une montagne.