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Iran: L’incendie de Natanz a sérieusement entravé le programme de centrifugeuses

Selon des experts, l'explosion présumée a porté un coup sérieux au programme nucléaire, des photos montrant le bâtiment rasé ; Téhéran dit savoir ce qui a causé l'incendie

Une image satellite de Planet Labs Inc. qui a été annotée par des experts du James Martin Center for Nonproliferation Studies du Middlebury Institute of International Studies montre un bâtiment endommagé après un incendie et une explosion sur le site nucléaire iranien de Natanz, le 3 juillet 2020. (Planet Labs Inc., James Martin Center for Nonproliferation Studies at Middlebury Institute of International Studies via AP)
Une image satellite de Planet Labs Inc. qui a été annotée par des experts du James Martin Center for Nonproliferation Studies du Middlebury Institute of International Studies montre un bâtiment endommagé après un incendie et une explosion sur le site nucléaire iranien de Natanz, le 3 juillet 2020. (Planet Labs Inc., James Martin Center for Nonproliferation Studies at Middlebury Institute of International Studies via AP)

L’Iran a admis dimanche que son installation nucléaire de Natanz avait subi des dommages « considérables » suite à un mystérieux incendie la semaine dernière qui a ravagé un bâtiment sur le site, les images satellite semblant montrer la dévastation généralisée de cette installation sensible.

L’Iran a d’abord cherché à minimiser les dommages causés par l’incendie, bien que les analystes aient dit qu’il avait probablement détruit un laboratoire en surface utilisé pour préparer des centrifugeuses avancées avant qu’elles ne soient installées sous terre.

« Nous avons d’abord appris que, heureusement, l’incident n’avait fait aucune victime, mais les dommages financiers subis par le site en raison de l’incident étaient considérables », a déclaré le porte-parole de l’Agence atomique iranienne, Behrouz Kamalvandi.

Il a confirmé que le bâtiment endommagé était un centre d’assemblage de centrifugeuses et non un « hangar industriel », comme il l’avait prétendu précédemment.

« Des machines à centrifuger plus avancées devaient y être construites », a-t-il déclaré, ajoutant que les dégâts « pourraient entraîner un retard dans le développement et la production de centrifugeuses avancées à moyen terme ».

Les autorités ont identifié la source de l’incendie, mais ne divulguent pas ces informations pour des raisons de sécurité nationale, a-t-il déclaré.

Le bâtiment a initialement été construit en 2013 pour le développement de centrifugeuses avancées, bien que les travaux y aient été interrompus en 2015 dans le cadre de l’accord nucléaire avec les puissances mondiales, a-t-il ajouté.

Lorsque les Etats-Unis se sont retirés de l’accord nucléaire, le travail a repris, a déclaré M. Kamalvandi.

Il a déclaré que l’incendie avait endommagé « les instruments de précision et de mesure », et que le centre ne tournait pas à pleine capacité en raison des restrictions imposées par l’accord nucléaire de Téhéran de 2015 avec les puissances mondiales. L’Iran a commencé à expérimenter des modèles de centrifugeuses avancées à la suite du retrait unilatéral des Etats-Unis de l’accord il y a deux ans.

Les images satellites du site de Natanz publiées dimanche par le site d’information iranien Iran International, basé à Londres, semblent montrer que le site a subi des dommages plus importants suite à une mystérieuse explosion la semaine dernière que ce que Téhéran avait initialement divulgué.

Les photos montrent que la plus grande partie du bâtiment est rasée avec des débris éparpillés sur le périmètre, ce qui indique qu’il a subi une explosion.

Une photo et une vidéo du site diffusées par la télévision d’État iranienne montraient un bâtiment en brique de deux étages avec des traces d’incendie et son toit apparemment détruit.

L’Organisation de l’énergie atomique d’Iran montre un bâtiment endommagé par un incendie à l’usine d’enrichissement d’uranium de Natanz, à 322 kilomètres au sud de Téhéran, le 2 juillet 2020. (Organisation de l’Energie atomique d’Iran via l’AP)

Les experts estiment que les dommages causés par l’explosion présumée ont retardé d’un an le programme nucléaire iranien, selon les informations de la Treizième chaîne de télévision israélienne. La chaîne a déclaré dimanche que le laboratoire de Natanz où sont assemblées les centrifugeuses avancées avait été détruit.

En 2018, l’Iran a présenté des centrifugeuses IR-2, IR-4 et IR-6 sur le site, dans ce qui a été considéré comme un avertissement à l’Europe de s’en tenir à l’accord nucléaire après le retrait des États-Unis. Des photos ont également prétendu montrer des centrifugeuses IR-8 à Natanz, bien que les responsables iraniens aient également déclaré que le site ne pouvait pas encore accueillir les centrifugeuses ultra perfectionnées.

Cet incendie fait partie d’une série de catastrophes mystérieuses qui ont frappé des sites iraniens sensibles ces derniers jours, ce qui laisse supposer qu’il pourrait être le résultat d’une campagne de sabotage.

Dimanche, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé qu’il prolongerait le mandat du chef du Mossad Yossi Cohen jusqu’en juin 2021, citant des « défis de sécurité » non spécifiés.

« Compte tenu des défis sécuritaires auxquels l’État d’Israël est confronté, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a demandé au chef du Mossad, Yossi Cohen, de prolonger son mandat de six mois supplémentaires », a déclaré le bureau de M. Netanyahu dans un communiqué.

Le chef de l’espionnage est connu dans les rangs du Mossad comme un homme d’opérations. Sous sa direction, le Mossad aurait augmenté ses effectifs et ses budgets et s’est concentré sur des opérations d’espionnage visant le programme nucléaire iranien.

Cette combinaison de photos du satellite Sentinel-2 de la Commission européenne montre le site d’une explosion, avant, à gauche et après, à droite, qui a secoué la capitale iranienne, le 26 juin 2020. L’explosion semble avoir carbonisé des centaines de mètres de broussailles. (Commission européenne via AP)

Un reportage de la télévision israélienne vendredi soir a déclaré qu’Israël se préparait à une possible riposte iranienne si Téhéran établit que Jérusalem est derrière l’explosion de Natanz.

Le ministre de la Défense Benny Gantz a minimisé les suppositions faites dimanche dernier, en disant que tout ce qui s’est passé là-bas ne pouvait pas être imputé à Israël.

« Tout le monde peut se méfier de nous tout le temps », a déclaré M. Gantz. « Mais nous ne sommes pas impliqués dans tous les événements qui se produisent en Iran ».

Le ministre de la Défense Benny Gantz lors du conseil de cabinet hebdomadaire, au ministère des Affaires étrangères à Jérusalem, le 28 juin 2020. (Olivier Fitoussi/ Flash90)

Samedi, une explosion aurait endommagé une centrale électrique à Ahvaz, en Iran, qui a ensuite été suivie de rapports sur une fuite de chlore gazeux dans un centre pétrochimique du sud-est de l’Iran.

La semaine précédente, une grande explosion a été ressentie à Téhéran, apparemment causée par une explosion au complexe militaire de Parchin, qui, selon les analystes de la Défense, abrite un système de tunnels souterrains et des installations de production de missiles.

L’agence de presse Fars, qui est proche des ultra-conservateurs du pays, a d’abord rapporté que l’explosion de Parchin avait été causée par « l’explosion d’un réservoir de gaz industriel » près d’une installation appartenant au ministère de la Défense. Elle a cité une « source informée » en disant que le site de l’incident n’était pas lié à l’armée.

Cependant, cela a été largement contesté par les analystes de la Défense, car les photos satellites du complexe de Parchin ont montré de nombreux dégâts sur le site.

L’Iran a longtemps nié avoir cherché à se doter d’armes nucléaires, bien que l’AIEA ait précédemment déclaré que l’Iran avait effectué des travaux en « soutien à une éventuelle dimension militaire de son programme nucléaire » qui se sont arrêtés en grande partie à la fin de 2003.

Les inquiétudes des Occidentaux concernant le programme atomique iranien ont conduit à des sanctions et finalement à l’accord nucléaire de Téhéran avec les puissances mondiales en 2015. Les États-Unis, sous la direction du président Donald Trump, se sont retirés unilatéralement de l’accord en mai 2018, ce qui a conduit à une série d’attaques de plus en plus nombreuses entre l’Iran et les États-Unis et à l’abandon par Téhéran des limites de production prévues par l’accord.

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