Israël en guerre - Jour 566

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Israël craint un afflux de réfugiés syriens convergeant vers la frontière

Alors que l'armée d'Assad bombarde au sud et déplace plus de 50 000 personnes, Israël aurait prévenu que personne ne sera autorisé à entrer, mais mais prépare une aide humanitaire

Une jeune fille syrienne déplacée de la province de Daraa, fuyant les bombardements des forces pro-gouvernementales, transporte un nourrisson dans un camp de fortune dans la province de Quneitra, au sud-ouest de la Syrie, près de la frontière avec le plateau du Golan, le 22 juin 2018. (AFP PHOTO / Mohamad ABAZEED)
Une jeune fille syrienne déplacée de la province de Daraa, fuyant les bombardements des forces pro-gouvernementales, transporte un nourrisson dans un camp de fortune dans la province de Quneitra, au sud-ouest de la Syrie, près de la frontière avec le plateau du Golan, le 22 juin 2018. (AFP PHOTO / Mohamad ABAZEED)

Israël se prépare à ce qu’une potentielle offensive des forces du dictateur syrien Bashar el-Assad conduise des dizaines de milliers de réfugiés syriens vers la frontière israélienne. Tsahal se prépare à prévenir une brèche massive à la frontière, mais aussi à fournir une aide humanitaire aux personnes déplacées, selon des sources militaires.

Avec l’aide de la Russie, l’armée d’Assad a pilonné le sud pendant plus d’une semaine avec des frappes aériennes, des tirs de roquettes et des bombes artisanales, forçant plus de 50 000 personnes à fuir à la recherche de sécurité. Beaucoup d’entre eux ont fui vers la frontière avec Israël, estimant que c’était la destination la plus sûre puisque le régime n’oserait pas frapper dans cette zone pour éviter de mettre Jérusalem en colère.

L’ONU a averti que plus de 750 000 vies sont en danger dans le sud, qui est censé être protégé par un cessez-le-feu mis en place l’an dernier par la Russie, la Jordanie et les États-Unis.

La plupart des plus de 50 000 personnes qui se sont déjà enfuies se sont dirigées vers la frontière jordanienne verrouillée. Les responsables de Nawa, une ville tenue par les rebelles et fortement bombardée par des frappes jeudi, ont publié une déclaration demandant à la Jordanie d’accueillir des réfugiés.

Mais Amman a dit que la frontière restera fermée. Le royaume accueille déjà plus de 650 000 réfugiés syriens enregistrés et estime que le nombre réel est plus proche de 1,3 million.

La Jordanie étant fermée, Jérusalem craint que les réfugiés ne se dirigent vers la frontière israélienne.

Alors que plusieurs dizaines de réfugiés seulement avaient installé des camps de tentes près de la frontière israélienne dans la ville de Quneitra à partir de jeudi, Israël se prépare à divers scénarios, selon les sources.

Un des développements possibles qu’Israël redoute est que des masses de réfugiés se regroupent pour tenter de franchir la clôture de la frontière, a rapporté la chaîne Hadashot. Les responsables de la sécurité craignent que, dans un tel scénario, les terroristes puissent également essayer de se faufiler parmi eux dans le pays.

« Aucun réfugié syrien n’entrera en Israël, mais nous aiderons là où nous le pouvons sur le plan humanitaire », a déclaré un haut responsable cité par la Dixième chaîne de télévision.

Des soldats israéliens devant des tanks près de la frontière israélo-syrienne sur le plateau du Golan, le 10 mai 2018 (Crédit : Basel Awidat/Flash90)

La nature de cette aide n’est pas encore connue, mais en plus de l’aide médicale et alimentaire, une possibilité évoquée par la Dixième chaîne serait que Jérusalem soit en contact avec Moscou pour que les forces russes empêchent les troupes d’Assad de massacrer des civils.

Ces dernières années, Israël a fourni une aide humanitaire importante aux civils du côté syrien de la frontière, qui se sont rangés pour la plupart aux côtés des rebelles dans la guerre civile syrienne. Israël a fourni de la nourriture et des médicaments, et des milliers de Syriens blessés sont entrés en Israël pour recevoir des soins médicaux vitaux.

Israël craint également qu’à mesure que les combats se rapprochent de la frontière, il pourrait y avoir davantage d’obus de mortier et d’autres tirs accidentels qui pourraient toucher le pays, selon le rapport.

Le rapport ajoute que la flambée de tension potentielle dans le nord est l’une des nombreuses raisons pour lesquelles Israël est particulièrement soucieux d’éviter une escalade avec la bande de Gaza en ce moment.

Dimanche, le cabinet de sécurité tiendra une réunion sur l’état de préparation du front intérieur pour la possibilité d’une escalade sur le front nord, a déclaré la Dixième chaîne. Elle a ajouté que le ministre de la Défense Avigdor Liberman souhaite que son ministère reçoive plusieurs milliards de shekels supplémentaires pour préparer le front intérieur à la guerre.

Des véhicules blindés israéliens sont vus lors d’un exercice militaire sur le plateau du Golan, près de la frontière syrienne, le 26 juin 2018. (AFP PHOTO / JALAA MAREY)

Les rebelles occupent une bande de territoire en forme de fer à cheval dans le sud, couvrant la majeure partie de la province de Deraa et de Quneitra à l’ouest.

Ils contrôlent également les quartiers sud de la ville de Daraa, connue comme le berceau du soulèvement syrien qui a duré sept ans.

Le reste est détenu par les forces gouvernementales, qui contrôlent également la majeure partie de la ville de Sweida, dans le sud de la Syrie, à l’est.

Malgré un cessez-le-feu négocié à l’échelle internationale depuis 2017, le régime a commencé à bombarder les villes tenues par les rebelles à Daraa le 19 juin.

Les avions de guerre russes ont commencé les raids samedi et mardi, les deux forces aériennes ont lancé des opérations de bombardement contre les quartiers tenus par les rebelles de la capitale provinciale.

Des frappes russes sur des villes tenues par les rebelles dans le sud de la Syrie ont tué 25 civils jeudi, le jour le plus sanglant de la dernière offensive du gouvernement dans la région stratégique.

Une jeune Syrienne déplacée de Daraa se trouve dans un camp de fortune à Quneitra, dans le sud-ouest de la Syrie, près de la frontière avec Israël, le 22 juin 2018. (AFP PHOTO / Ahmad al-Msalam)

En raison des violences, les Nations Unies ont déclaré jeudi qu’elles avaient arrêté les convois transfrontaliers transportant l’aide désespérément nécessaire de la Jordanie vers le sud de la Syrie.

« Le lien vital extrêmement utile de l’autre côté de la frontière jordanienne a été interrompu en raison des combats de ces derniers jours », a déclaré Jan Egeland, chef du groupe de travail humanitaire syrien de l’ONU.

Il a exhorté Moscou, Amman et Washington à rétablir l’accord de désescalade qu’ils ont conclu pour la région en juillet dernier, en insistant sur le fait qu’ils peuvent le refaire.

Pour éviter une plus grande effusion de sang, la Russie mène des pourparlers avec la Syrie, la Jordanie, Israël et les États-Unis, mais aucun progrès officiel n’a été réalisé jusqu’à présent.

L’AFP a contribué à cet article.

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