Israel Electric protègera les Jeux olympiques de Tokyo d’une cyberattaque
La IEC a signé avec la compagnie d'électricité du Japon pour sécuriser les infrastructures lors des JO, et a lancé de nouveaux outils de cybersécurité au Cybertech 2020 à Tel Aviv
Israel Electric Corporation (IEC), le principal fournisseur d’électricité du pays, a signé un accord avec une importante compagnie d’électricité au Japon pour l’aider à sécuriser ses infrastructures contre les cyberattaques pendant les Jeux olympiques de Tokyo en 2020 et au-delà, a déclaré le président du service public israélien à une assemblée de responsables, d’entrepreneurs et d’investisseurs lors d’une conférence sur la cybersécurité à Tel Aviv.
« Une grande entreprise japonaise de services énergétiques, et la IEC ont signé un accord de collaboration pour les cyber-services, y compris le soutien aux Jeux olympiques de Tokyo », a déclaré Yiftah Ron-Tal, de la IEC, lors de la conférence Cybertech 2020 mercredi, sans révéler le nom de l’entreprise japonaise.
Yosi Shneck, responsable du cyber-entreprenariat et du développement commercial de l’entreprise israélienne, a déclaré que l’idée derrière cet accord était d’aider l’entreprise japonaise à sécuriser son infrastructure critique pendant les jeux olympiques et pour une coopération supplémentaire même après la fin des jeux.
L’entreprise énergétique israélienne a des accords de coopération similaires avec un producteur d’électricité au Canada et un service public européen, a-t-il expliqué dans une interview accordée au Times of Israel en marge de la conférence.
Mercredi, Israel Electric a lancé une série de nouveaux produits et services de cybersécurité qui comprennent à la fois des logiciels et du matériel pour protéger l’industrie de l’énergie contre les cyberattaques.
Les produits « ne remplacent pas » les solutions de cybersécurité traditionnelles disponibles sur le marché, a expliqué M. Shneck, mais créent « une couche supplémentaire qui vient s’ajouter » aux autres produits, et augmentent la capacité des organisations qui utilisent des systèmes de contrôle industriels pour protéger leurs infrastructures contre les cyberattaques.
La IEC a fait l’objet d’une moyenne de 11 000 incidents cybernétiques suspects par seconde en 2019, et est l’une des organisations les plus ciblées pour les cyberattaques dans le monde, a déclaré Ron-Tal aux participants de la conférence mercredi.
Cette énorme exposition aux cyberattaques a amené la IEC à développer sa dernière série d’outils de cybersécurité qui se commercialise à l’échelle mondiale, a déclaré Shneck au Times of Israel.
Les outils traditionnels de cybersécurité utilisés par IEC ne suffisent pas pour sécuriser son infrastructure, a-t-il ajouté. « Ils n’ont pas résolu notre problème de protection totale », a-t-il déclaré. Lorsque la société simulait des attaques et essayait de pénétrer ses systèmes, elle « réussissait toujours ». Et c’est ainsi que la dernière série de produits a été développée.
Au premier niveau, le logiciel donne aux cadres supérieurs de l’entreprise – ces personnes qui ne comprennent généralement pas l’énormité de la menace – une image claire de ce qui a été compromis. Nous créons ce que nous appelons une « image de bataille cybernétique », qui n’est pas un instantané à un moment donné, mais une « évaluation continue des risques de l’entreprise ».
Les produits sont également capables de recueillir des informations sur les vulnérabilités découlant des chaînes d’approvisionnement de l’entreprise et de calculer l’“effet papillon” des événements qui se produisent dans le monde sur l’entreprise, a-t-il déclaré.
Les systèmes utilisent également des outils d’intelligence artificielle et d’apprentissage automatique qui sont capables de classer par ordre de priorité les événements de cybersécurité et de décider si les incidents sont faux ou s’il s’agit d’une véritable alarme, a-t-il déclaré.