Israël impose des méthodes d’abattages plus bienveillantes pour la viande bovine importée
Les nouvelles directives du ministère de l’Agriculture sur l’importation de la viande casher interdit le recours à la méthode d’enchaînement
Le ministère israélien de l’Agriculture a publié ses nouvelles directives, qui imposent des moyens bienveillants dans l’abattage rituel de la viande bovine importée.
Dans les Nouvelles Directives pour l’Abattage Rituel casher bienveillant, les services vétérinaires et le Département de la Santé animale du ministère ont imposé que la viande importée doit avoir été abattue par un système d’enclos rotatifs, qui est considérée comme plus bienveillante que la méthode d’enchaînement, très répandue.
Les abattoirs ont jusqu’au 1er juin 2018 pour faire la transition, et les nouveaux fournisseurs doivent désormais appliquer cette méthode.
Cette décision fait suite à la diffusion d’une enquête réalisée par des militants des droits des animaux, qui se sont infiltrés dans les abattoirs, et ont mis en évidence la cruauté de la méthode d’enchaînement dans l’un des plus grands abattoirs du Paraguay.
Quarante pour cent de la viande bovine consommée en Israël provient du Paraguay, qui n’exporte pas vers les États-Unis. Cette pratique n’est pas autorisée en Israël, qui n’abat que très peu de bovins.
La méthode d’enchaînement est répandue dans les abattoirs d’Argentine et d’Uruguay, qui exportent aux États-Unis.
Les groupe PETA (Pour une Éthique dans le Traitement des Animaux) et le groupe israélien pour la défense des droits des animaux Anonymous for Animal Rights, et Let the Animals Live, ont salué cette initiative dans une déclaration conjointe : « Interdire cette méthode extrêmement cruelle est une grand pas en avant ».
« Cependant, en tant que consommateurs, nous devons nous souvenir que chaque abattage est douloureux, et qu’il n’y a aucun moyen de tuer des animaux avec bienveillance dans une industrie qui traite les êtres vivants comme des choses. »
Une requête déposée par un groupe de défense des droits des animaux à la Cour suprême après la diffusion de l’enquête réclame que la Cour impose que les licences d’importation de viande exigent de la part des abattoirs à l’étranger de se conformer à la loi israélienne et aux autres directives internationales, et qu’elle interdise la méthode d’enchaînement.
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