Israel Katz : Liberman agit « comme les pires antisémites de l’Histoire »
Le député du Likud a critiqué les réformes envisagées par le ministre des Finances à l'égard de la communauté ultra-orthodoxe, disant qu'il "fait des haredim des victimes"
Le député du Likud Israel Katz s’en est pris avec vigueur au ministre des Finances Avigdor Liberman, mercredi, estimant que ce dernier « se comporte comme les plus grands antisémites de l’Histoire » en prônant des réformes qui visent à restreindre les budgets gouvernementaux alloués aux communautés ultra-orthodoxes.
« Ce que fait Liberman quand il menace de couper la chair du budget pour les communautés ultra-orthodoxes, c’est faire des haredim des victimes », a déclaré Katz lors d’un entretien accordé à la chaîne publique Kan.
« Il avait dit, dans le passé, que tous ceux qui ne seraient pas loyaux à l’égard de l’État perdraient leur citoyenneté et aujourd’hui, il dit que tous ceux qui ne font pas preuve de loyauté à l’égard du gouvernement verront les budgets qui leur sont alloués réduits », a ajouté Katz, qui a suggéré qu’après une campagne qui avait pris pour cible les Arabes israéliens, Liberman se tournait dorénavant vers les ultra-orthodoxes.
« A chaque fois que Liberman se trouve en difficulté à cause du coût de la vie qui grimpe en flèche, il cible les haredim en adoptant un comportement qui n’est pas sans rappeler les plus grands antisémites de l’Histoire », a déclaré Katz, qui a été lui-même ministre des Finances.
Des informations rendues publiques le mois dernier ont laissé entendre que Liberman envisageait une nouvelle vague de coupures économiques et de mesures visant la communauté ultra-orthodoxe. Un reportage diffusé sur la Douzième chaîne a précisé qu’il cherchait à faire appliquer trois nouvelles mesures : ma réduction de plus d’un tiers du budget alloué aux yeshivot – il passerait alors de 1,2 milliard de shekels à 800 millions de shekels ; le financement du système d’enseignement privé haredi qui passerait à 75% contre 100% actuellement ainsi que l’octroi de diverses allocations – pour la garde des enfants dans les crèches, pour l’aide au logement ou pour les rabais accordés sur la taxe foncière, par exemple – uniquement aux personnes gagnent un certain niveau de revenu, ce qui exclurait de fait tous les étudiants à plein temps.