Janson de Sailly : Saisine du Procureur de la République de Paris
Une enseignante a tenu des propos antisémites et négationnistes sur Facebook
Il y a un mois, le Canard Enchainé et le Crif rapportaient les propos antisémites et négationnistes d’une professeure de langue qui enseigne au lycée parisien Janson de Sailly.
Dans un communiqué datant du 25 août dernier, l’établissement scolaire parisien a annoncé que le Recteur de l’Académie de Paris venait « de prononcer une mesure de suspension à l’encontre de ce professeur ».
Dans ce même communiqué, le lycée réaffirmait de manière indéfectible son « attachement aux lois et aux valeurs de la République » qualifiant ces propos « d’intolérables » et qui « doivent être dénoncés avec la plus grande intransigeance. »
D’autre part, la ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem, a annoncé dimanche que le procureur de la République de Paris avait été saisi de cette affaire, rapporte le Figaro.
Sur Radio J, la ministre a annoncé qu’à sa demande, « le recteur de Paris a saisi le procureur de la République de Paris sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale, il y a quelques jours ». Pour la ministre cette saisine souligne « la gravité des faits. »
Selon le Canard enchaîné, l’enseignante a dénoncé sur sa page Facebook l’existence d’un « lobby juif américain » qui soutiendrait la candidate démocrate Hillary Clinton aux élections présidentielles de novembre prochain.
Elle a également affirmé, selon le CRIF, que le président français François Hollande « est un juif qui a profité de son appartenance à la communauté pour monter en politique et se renie, maintenant, en se prêtant un père ‘catholique’ sur Wikipedia. […]. Hollande est juif et le nie. Ça va commencer à rétropédaler de partout, maintenant que la gamelle est moins bonne du côté de la juiverie ».
Le même jour, elle aurait déclaré sur Facebook que « la Shoah a été prévue et organisée par les Juifs ».
Ce sont les élèves du lycée qui ont signalé la teneur des propos de cette enseignante à un autre de leur professeur, qui s’est chargé de prévenir le directeur de l’établissement.
La professeure qui a été suspendue par le rectorat, risquerait la révocation.
« C’est évidemment insupportable, inacceptable, inadmissible qu’une enseignante puisse tenir ce type de propos, c’est la raison pour laquelle une procédure a été engagée à son encontre », a déclaré la ministre.